Buttes du Parisis : pas question qu’elles disparaissent
Les Buttes du Parisis, la carrière de gypse et les camions, des sujets qui font l’objet de vifs débats. Lors de ses voeux, le maire de Cormeilles, Yannick Boëdec (Lr), président de la Communauté d’agglomération Val Paris, en charge des Buttes du Parisis, n’a pas manqué d’y revenir. « Depuis plus d’un demi-siècle, tous ceux qui s’intéressent un tant soit peu à la ville savent que l’actuelle carrière de gypse à ciel ouvert devra être remblayée. Après avoir envisagé de multiples solutions, le remblai apporté par voie routière a été choisi. Il faut compter 300 camions par jour. Si ce chiffre peut faire peur, sachez que 150 à 200 camions font déjà l’aller-retour pour remblayer l’actuel site et ce, depuis des années, et pour relativiser, sachez que chaque jour, il passe 16 000 véhicules sur la Rd 392 », a insisté Yannick Boëdec.
300 camions par jour
L’élu explique faire partie des élus « qui se sont battus » pour la création d’un nouvel accès nord à la carrière, afin d’absorber les camions supplémentaires liés à ce remblaiement « et donc répartir la circulation entre le nord et le sud ». Une partie des poids lourds passera dans l’avenir par le giratoire situé en face du cimetière, en cours d’aménagement sur la route stratégique (Rd122), « une fois la nouvelle bretelle créée » sur l’A15. Les travaux avaient été stoppés il y a quelques mois en raison de la découverte de dépôts sauvages d’amiante.
Les camions chargés du remblai emprunteront dans l’avenir la Rd 122. Une route étroite et en pente, longeant une maison de retraite (à Franconville). Placoplatre explique avoir prévu le réaménagement de cette route, « en l’élargissant et en créant une voie réservée aux camions ».
Les coupes d’arbres
Concernant les arbres, et notamment les coupes à blanc (des coupes rases, laissant de vastes étendues sans aucun arbre), Yannick Boëdec a reconnu que les travaux organisés par l’Office national des forêts et l’Agence des espaces verts, au printemps dernier, « ont pu légitimement relancer le débat. La coupe à blanc sur certaines parcelles, sans communication ni explication, n’a pas été des plus heureuses, il faut le reconnaître. Après avoir rencontré les professionnels de l’agence des espaces verts, ils ont convenu de changer leur méthode de gestion de la forêt, la coupe à blanc est abandonnée ». Le même type de coupe rase avait suscité une vague de protestation il y a quelques années en forêt domaniale de Montmorency.
Alors que l’exploitation souterraine du gypse inquiète des riverains pour la vie en surface, craignant des fontis (effondrement de surface liés à des vides en sous-sol), l’exploitant assure de son côté que cela n’aura pas de conséquence. Yannick Boëdec a tenu de son côté à dire fermement que « Non, les buttes du Parisis n’ont pas vocation à disparaître. Ce site est protégé et se retrouve sous la responsabilité de l’Agence des espaces verts ». La carrière à ciel ouvert est remblayée depuis quelques années. Elle a vocation à devenir un parc à l’horizon 2030. Suite au feu vert de l’État, la carrière va s’étendre en souterrain à partir de 2019. Une exploitation autorisée sur 160 hectares, jusqu’en 2046.