Des témoignages de toute la France
Le mouvement initié à Pontoise, qui avait été relayé par plusieurs médias nationaux (Le Monde, RTL, M6, France Infos, France 2, France 3, etc), pourrait avoir une incidence bien au-delà du seul lycée Camille-Pissarro. La délégation du blocus poursuit, par ailleurs, sa collecte de témoignages de victimes ou simples témoins de harcèlements sexuels dans les autres lycées et collège. Avec son amie Hajar, elle-même victime de remarques particulièrement déplacées en plein cours, Shanley, la porte parole de la délégation, indique avoir recueilli « énormément de témoignages, beaucoup trop, venus de la France entière : des mains aux fesses, des insultes et autres violences diverses… ».
Mais c’est principalement au collège que l’on observe plus facilement ce phénomène. Selon une étude réalisée par le ministère de l’Éducation, 11 % des jeunes filles affirment avoir reçu des insultes relatives à leur sexe et 8 % d’entre elles évoquent des caresses forcées. Des chiffres effrayants qui pourraient pousser l’académie de Versailles à jouer le jeu.
Shanley et ses amis espèrent réellement que leur cause aboutira à un véritable programme national de prévention et d’informations sur le sexisme et le harcèlement sexuel à l’école. « Avec tous nos témoignages, nous avons monté un dossier très complet. Pendant que nous étions en train de le constituer, un journaliste de la rédaction de France 2 est même venu réaliser un long reportage … Bref, notre combat avance plutôt bien », conclut-elle. La jeune lycéenne ne semble pas près de baisser les armes. Affaire à suivre, donc.