Les orientations budgétaires au rapport
Exercice annuel long, fastidieux… mais obligatoire, le rapport d’orientations budgétaires (Rob) s’est tenu jeudi 15 février, lors du conseil municipal. Préalable au vote du budget de la commune, ce Rob - qui précède désormais le Dob (débat d’orientations budgétaires) - dévoile les mesures prises par la municipalité pour la gestion de ses finances.
Premier point qui intéresse les Beaumontois au premier chef : les impôts. Si les bases augmenteront mécaniquement par décision de l’État, les taux restent, eux, inchangés en 2018. Si la suppression annoncée de la taxe d’habitation a de quoi réjouir les contribuables, la mauvaise surprise vient de la loi Gemapi (gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations) qui instaure une nouvelle taxe. Selon Pascal Rebeyrol, conseiller municipal de l’opposition, celleci s’élèvera à 4,4 € par habitant. « Nous regrettons cette nouvelle taxe qui relève de l’intercommunalité », abonde Nathalie Groux, le maire (Udi) de Beaumont-sur-Oise.
Baisse des dotations
Côté dotations d’État, la commune s’attend à une baisse significative de 380 000 € cette année, soit 3 220 000 € contre 3 600 000 € en 2017. L’encours de la dette communale s’élève à 3 634 020 € soit 369,68 € par habitant. Quant à l’épargne nette, celle-ci est en baisse (1 410 000 € attendus en 2018 contre 1 692 000 € en 2017). En conséquence, les dépenses d’investissement sont revues à la baisse (- 11,75 %).
Parmi les grands projets de l’année, la municipalité prévoit une enveloppe de 1,7 million d’euros pour la requalification de la voirie du centre-ville (rues Henri-Sadier, de la Libération et place Gabriel-Péri). Par ailleurs, 1 million d’euros sera inscrit au budget pour la requalification de la rue de Boyenval (restructuration de la chaussée et réorganisation du stationnement).
Pour l’opposition municipale, ce Rob n’est pas à la hauteur et ses représentants y voient l’annonce « d’un nouveau budget de transition ». « Le temps des vaches grasses est passé, a lancé Pascal Rebeyrol. Nous devons réfléchir à une stratégie financière, mais je ne sens pas de vision dans votre Rob. » De son côté, Nathalie Groux a regretté « le manque de contre-propositions » de la part de l’opposition. « Pour l’instant, on s’en sort bien et on reste prudents, assure l’édile. Nous arrivons à une stabilisation de nos dépenses de fonctionnement. Il a fallu faire du rattrapage. »
Prochaine étape : le vote du budget qui aura lieu lors du prochain conseil municipal.