Police municipale : des semiautomatiques à la place des Manurhin
Le conseil municipal a voté un avenant à la convention de coordination police nationale/police municipale, afin d’acquérir des armes semi-automatiques.
À Taverny, la police municipale est armée. Mais ces armes ne semblent pas vraiment convenir aux policiers municipaux, ni aux élus. « Ces vieux Manurhin ont vieilli et on a du mal à trouver les pièces de rechange en cas de problème », a avoué Pascal Gérard, l’adjoint au maire chargé de la sécurité et de la prévention, lors du dernier conseil municipal.
L’élu faisant référence aux revolvers issus des stocks inutilisés de la police nationale, que l’État avait gracieusement mis à disposition des collectivités locales pour armer leurs policiers. Une décision de François Hollande, suite aux attentats de janvier 2015 au cours desquels une policière municipale, Clarissa Jean-Philippe, avait été froidement abattue.
Armes plus modernes
Taverny avait donc reçu huit revolvers de ce type. Mais ils ne donnent pas satisfaction. « Ce sont des armes à six coups. On veut doter nos policiers de pistolets semi-automatiques avec des chargeurs de quinze balles (+1 en chambre) qui se chargent plus vite. Ce sont des armes plus modernes », explique Pascal Gérard. « On aurait dû se méfier quand l’État nous a offert ces armes », s’est exclamée la maire (Lr) Florence Portelli.
Jusqu’à présent, les policiers municipaux n’ont pas eu à se servir de leurs armes, mais « si par malheur », ça devait arriver, la municipalité préfère que ses agents bénéficient du meilleur matériel qui soit.
L’opposition vote contre
La Ville a donc voté un avenant à la convention de coordination, qui autorise la commune à acquérir et à détenir des armes, afin d’acquérir des pistolets semi-automatiques de type HK P30. Une arme de calibre 9 mm parabellum, présentée comme « compacte et légère », 18,1 cm de long, offrant une qualité de prise en main et une sécurité d’utilisation. Pascal Gérard a indiqué que celle-ci coûtait 450 euros.
L’opposition en revanche, déjà peu convaincue, on s’en souvient, par la nécessité de créer une police municipale, est encore moins emballée par l’idée de l’armer. Le groupe Ps-Front de gauche a donc voté contre.