Black Panther
De Ryan Coogler
Après la mort de son père dans un attentat impliquant les Avengers, T’Challa revient chez lui prendre sa place sur le trône du Wakanda. Le nouveau roi et protecteur (sous le costume de Black Panther) de cette nation d’Afrique technologiquement très avancée va devoir prouver son courage et sa valeur alors qu’un nouvel ennemi surgit. Finalement, c’est encore lorsque l’écurie Marvel s’attache à un seul de ses héros que l’on retrouve le plus de plaisir à se laisser emporter dans l’univers fantastique créé pour les Comics et devenu la plus grande franchise connue au cinéma. Avec des enjeux mieux définis, des personnages plus travaillés et des gadgets dignes d’un James Bond, Black Panther tient le haut du panier des films de super-héros. Outre une caméra dynamique, des décors grandioses et des musiques au diapason, Ryan Coogler
(Creed) livre surtout un long-métrage proposant d’imaginer un pays d’Afrique exempt de toute colonisation, ayant préféré cacher ses richesses plutôt que de se mêler aux folies guerrières des autres nations. Ce contexte permet un affrontement entre un Black Panther « pacifiste » et son alter ego « activiste » qui n’est pas sans rappeler le tandem formé par Martin Luther King et Malcolm X, tout en évitant habilement le manichéisme (prospérer en restant caché ou ouvrir les frontières en aidant ceux qui en ont besoin…). Black Panther fait également la part belle aux femmes (avec 4 rôles importants !) et propose (enfin) un Némésis à la hauteur avec le terrifiant et ambigu Killmonger, incarné par un Michael B. Jordan magistral. Autant de points forts qui font de Black Panther un « MCU » réussi , plus sérieux et sombre que ses prédécesseurs, sans pour autant perdre son ambition de grand divertissement. Après Thor Ragnarok et ce dernier venu, il semblerait que l’univers reparte de plus belle avant Infinity War.