Elisa Pineau, une cagnotte pour l’aider à atteindre les Jo
Du haut de ses 24 ans, Elisa Pineau rêve d’une place aux Jo de Paris 2024. Un objectif atteignable pour l’heptathlonienne, troisième des derniers championnats de France, mais qui a un coût. Pour les atteindre, il y a deux options. La première, se qualifier aux minima, avec un minimum de 6 480 points, l’équivalent de la cinquième meilleure place mondiale de l’année. La seconde, passer par le ranking, la moyenne des points entre les deux meilleures compétitions réalisées.
Problème : toutes les compétitions ne se valent pas et celles qui permettent de récolter le plus de points sont souvent loin. Des déplacements à travers l’Europe et le monde difficiles à assumer financièrement pour l’athlète également l’étudiante en licence de masso-kinésithérapie. Si jusqu’à l’année dernière Elisa Pineau cumulait un travail à mi-temps pour assurer ces frais, ce rythme difficile était devenu impossible à concilier avec une préparation olympique. Elle a ainsi dû mettre ses études et son emploi en pause pour s’entraîner deux fois par jour, six jours par semaine, se retrouvant alors sans revenu.
Désemparée, Elisa croise lors d’une soirée une connaissance de lycée, Théo Mazars. Ce dernier est aussi passionné d’athlétisme et a plein de suggestions pour faire décoller son projet. De là naît l’idée de lancer une cagnotte leetchi, celle-ci ayant déjà récolté plus de 6 700 euros. « C’est très agréable d’avoir un soutien comme ça qui sort de nulle part. C’est un peu un conte de Noël », s’enthousiasme Elisa.
En équipe de France depuis 2015
Le sport, ça a toujours été son truc. Petite, elle s’est essayée au basket, au handball, à la natation et à la danse. Avec l’athlétisme c’est le déclic. Alors lycéenne à Enghien-les-Bains, Elisa intègre le Cdfas d’Ermont- Eaubonne (Centre Départemental de Formation et d’Animations Sportives) en interne pendant deux ans. Sélectionnée en équipe de France pour la première fois en 2015, la jeune femme passe son temps entre les bancs de l’école et les championnats mondiaux. « Quand j’avais 8 ans, mon père m’a dit qu’un jour, je représenterais la France aux Jeux olympiques. Seize ans plus tard, devenue l’une des meilleures heptathloniennes françaises, ce rêve est devenu mon objectif » , raconte la sportive. Soutenue par son club, la région et le département, Elisa remercie ses soutiens. « Je sors la tête de l’eau. Je peux payer mes charges du quotidien » , affirme- t- elle. Cependant, il en faudra plus pour financer ses déplacements aux compétitions internationales afin de se qualifier pour la prestigieuse compétition. Avec l’objectif de récolter 10 000 euros grâce à sa cagnotte, le sprint est lancé.
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