L’INFO DE LA SEMAINE
Manif. Un rassemblement se tenait, vendredi 8 décembre, devant la gendarmerie de Pontoise, en soutien à deux membres de la Cgt, convoqués pour une audition. Marc Roudet, membre de la commission exécutive Ud Cgt 95 et Myriam Lebkiri, co-secrétaire Ud Cgt 95, membre du bureau confédéral, accompagnés de leurs avocats, ont été accueillis par le commandant du groupement de gendarmerie du Val-d’Oise, le colonel Quentin Petit, lors de leur entrée dans la brigade de Pontoise. Une centaine de militants et syndicalistes se sont regroupés pour dénoncer ce qu’ils estiment « être une atteinte à la liberté d’expression », alors que la convocation de gendarmerie relèverait d’un « délit d’avoir milité contre la réforme des retraites et d’avoir défendu notre système de protection sociale », selon le syndicat. Sophie Binet, secrétaire générale de la Cgt était sur place. « Pontoise, je commence à connaître, en trois mois je suis venue trois fois », a rappelé la numéro 1 du syndicat. « Ces convocations s’inscrivent dans une vague de répressions sans précédent. Deux membres du bureau confédéral ont été conduits devant la justice, 17 secrétaires généraux et plus de 1 000 militants convoqués par la justice », a affirmé Sophie Binet. « Convoquer les syndicalistes c’est grave, car ça contribue à décourager l’action syndicale », estime-t-elle. Les formations syndicales : Cfdt, Cftc, Fsu, Fo, Solidaire, étaient également représentées. Début septembre, c’est le patron de la Cgt des électriciens et gaziers, Sébastien Ménesplier, qui avait été entendu pour des actions pendant la réforme des retraites devant la gendarmerie de Montmorency. En novembre, Hervé Ossant, un autre militant était aussi entendu par la gendarmerie.