Jean-Pierre Blazy accusé d’être « seul avec ses chimères »
Le collectif pour le Triangle de Gonesse affirme que le maire de Gonesse serait « lâché de toutes parts et aurait vécu l’abandon d’Europa City comme un échec »
Depuis la réunion publique du 29 novembre, les membres du Collectif pour le Triangle de Gonesse (Cptg) se rebiffent. Le Cptg accuse Jean-Pierre Blazy, maire ( Dvg) de Gonesse, de faire cavalier seul concernant la zone du Triangle de Gonesse. Plusieurs projets devaient ou vont voir le jour sur ces terres agricoles.
❝ « Seul avec ses chimères » COLLECTIF POUR LE TRIANGLE DE GONESSE
« La réunion publique (...) ressemblait aux chimères d’un homme lâché de toutes parts et qui a vécu l’abandon d’Ec ( Europa City, Ndlr) comme un échec personnel. Aux côtés du maire, on pouvait s’attendre – comme à l’époque d’Ec – à trouver les représentants de chaque projet, mais force est de constater que Jean- Pierre Blazy est désormais seul » , déplore le Cptg.
Le collectif continue de s’organiser contre les différents projets dans cette zone. Ils ont récemment organisé un sitting à Villiers-le-Bel, pour protester face au projet de cité scolaire internationale.
« Jean- Pierre Blazy, présente de grands projets à la faisabilité douteuse : une gare de métro en plein champ, une Cité scolaire avec internat dans une zone interdite à l’habitat, un projet alimentaire Agoralim qui sacrifierait des terres agricoles, un projet Triango dépourvu de la moindre réalité avec des chiffres d’emplois délirants... » , fustige le collectif.
Le maire se défend
Après ces accusations, le maire de Gonesse, Jean-Pierre Blazy a tenu à justifier ses actions. « Il y avait plus de 200 personnes présentes à la réunion publique. On rend des comptes aux Gonessiens quatre ans après la décision de l’abandon du projet Europa City » , explique le maire.
Pour ce dernier, il y a « une urgence climatique. Ce temps-là a été perdu, on doit s’efforcer de le rattraper » , ajoute-t-il. Le métro 17 à court terme, ainsi que la ligne 19 à plus long terme, font partie de ces « projets d’avenir » portés par l’élu.
Enfin, l’édile ne se considère pas seul avec ses chimères. Pour lui, « à Gonesse et autour, on a 16 500 hectares. On n’aménage que 110 hectares pour le métro » , indique Jean-Pierre Blazy.