« Il s’agit d’ouvrir le champ des possibles »
Elle avait oeuvré à l’installation des Ter, lors de son passage au ministère de l’Éducation nationale. La conseillère régionale (Modem) Nathalie Elimas, ex-secrétaire d’État à l’éducation prioritaire (de juillet 2020 à mars 2022), revient sur un dispositif qu’elle connaît bien pour l’avoir impulsé, avant d’être invitée à quitter le gouvernement.
Qpv, particulièrement préoccupants pour leurs élèves, les territoires ruraux souffrent d’une orientation plus faible qu’en milieu urbain ou périurbain. Ainsi, le taux de nonpoursuite d’études s’élève à 23,6% dans les territoires ruraux éloignés, contre 15% pour la moyenne nationale », relève l’élue, qui s’appuie sur des données de 2022.
Réseau et pouvoir d’agir
« Avec les Ter nous nous sommes fixés trois objectifs : mobiliser un réseau de coopérations locales autour de l’école, garantir aux jeunes ruraux un véritable pouvoir d’agir sur leur propre avenir et mieux accompagner les personnels afin de renforcer l’attractivité et la professionnalisation de l’école rurale. Comme pour les cités éducatives, j’avais particulièrement insisté sur la nécessité de mobiliser fortement le monde économique, les entreprises locales, car le spectre d’accompagnement de ces dispositifs est large, de la naissance à 25 ans. Cela reste un levier à actionner fortement pour trouver le premier stage et le premier emploi, faire découvrir des métiers et renforcer l’égalité fille-garçon : bon nombre de jeunes filles ne se dirigent pas vers l’industrie, par exemple, par méconnaissance du secteur ou freins genrés. Il s’agit d’ouvrir le champ des possibles tout simplement », souligne Nathalie Elimas.