La maison mauresque, un joyau labellisé !
Pour renforcer la coopération et les échanges entre la police nationale et la police municipale, des travaux de mutualisation de l’accueil des deux postes, aujourd’hui voisins, ont été lancés mardi 12 décembre en présence du sous-préfet, Cyril Alavoine, du maire de Montigny, Jean-Noël Carpentier (Mdp), du directeur départemental de la sécurité publique, Frédéric Doidy et du commissaire de police Yann Drouet.
Ils sont estimés à près de 75 000 € et bénéficieront, notamment, de la dotation de soutien à l’investissement public local (25 000 € d’engagement de la part de l’État). Ils consistent en l’agrandissement de l’accueil actuel de la police nationale, qui deviendra un lieu d’accueil mutualisé entre les deux polices (nationale et municipale). Concrètement, un agent d’accueil orientera, selon la demande, vers le bon interlocuteur, soit de la police nationale soit de la police municipale. Une manière très pratique de faciliter et d’améliorer les conditions d’accueil du public. La Ville annonce vouloir se doter d’une seconde brigade dès 2024 et recrute ainsi cinq agents supplémentaires pour atteindre environ 15 agents de police municipale (auxquels s’ajouteront six Asvp de la brigade verte).
C’est « un joyau du patrimoine herblaysien ». La maison mauresque vient d’être labellisée « Patrimoine d’intérêt régional » par le Conseil régional. Une satisfaction pour la mairie qui, en 2022, a acquis pour la somme de 450 000 € la nue-propriété de cette maison à l’artiste Philippe Druillet et à sa femme, qui en conservent la jouissance jusqu’à la fin de leurs jours. Cette somptueuse demeure de 400 m2 habitables au style arabo-andalou-persan attire souvent le regard des promeneurs en bord de Seine. Et pour cause ! Construite au début du XXe siècle sur des fondations du XVIIe siècle, elle possède un style oriental inspiré de l’Exposition universelle de 1900 à Paris.
Philippe Druillet a eu un coup de foudre pour cette demeure. « Elle m’a toujours tapé dans l’oeil. Ce sont des maisons de plus en plus rares. Je la convoitais depuis vingt ans. Ce site, les bords de Seine, est exceptionnel, avec cette lumière qui a toujours fasciné les peintres.
Je ne pouvais pas la laisser à des promoteurs », confiait-il il y a un an. Dessinateur et scénariste de Bd, affichiste, décorateur, cinéaste, Philippe Druillet, artiste « multimédia », voulait une « maison d’artiste ». Cet édifice exceptionnel, la Ville ne voulait pas le laisser partir aux mains du privé. Les négociations ont duré deux ans. « Il fallait absolument que cette maison remarquable reste dans le patrimoine de la ville », expliquait en avril 2021 le maire (Lr) Philippe Rouleau.
La villa se caractérise par ses volumes, ses boiseries et moulures remarquables, son salon mauresque de plus de 70 m², un jardin intime et un patio intérieur, des caves voûtées. Depuis 2017, le label Patrimoine d’intérêt régional valorise les sites non classés et non-inscrits aux Monuments historiques. Pour cette nouvelle édition, le Conseil régional a désigné 11 nouveaux sites parmi lesquels figure la Maison mauresque. La ville investit pour restaurer les lieux, comme la rénovation des boiseries extérieures l’année dernière.