Une séance type de graphothérapie
Lors d’un rendez-vous, l’enfant réalise des exercices ludiques, sans l’appréhension d’écrire sur son cahier ou d’aller au tableau.
« Ici, c’est très différent des cours. On fait des jeux, c’est plus cool. Perrine, elle n’est pas stricte. » Enzo, 13 ans, se rend depuis deux mois, une fois par semaine, dans le cabinet de Perrine Lukic. L’élève vient de redoubler sa classe de 5e, mais ses progrès sont « réels » par rapport à l’année passée. Et c’est en partie grâce à la graphothérapie.
Moins de stress
En comparaison à ses heures de cours, Enzo se sent beaucoup moins stressé en venant chez sa graphothérapeute. « Je n’ai vraiment pas l’impression d’aller en cours », sourit-il. Lors des séances, d’une durée de 45 minutes, les élèves commencent par un exercice au tableau (notre article ci-dessus, Ndlr), pour se remémorer le bon geste d’écriture.
Ensuite, plusieurs autres travaux s’enchaînent. Une réécriture attentive d’un livre, avec une attention particulière portée au geste, à la façon de tenir le stylo et au respect des lignes, des discussions autour des cours, des notes... L’aspect psychologique n’est pas négligé non plus.
« C’est une grosse part de psychologie. Les enfants se livrent généralement beaucoup. On fait un travail sur la confiance en soi, le stress », indique la spécialiste. D’après elle, deux facteurs peuvent expliquer une dysgraphie : la multiplication des rendez-vous médicaux pour les enfants (orthophonistes, orthoptistes) et le stress lié à de grands changements dans leurs vies (divorces, décès, déménagements...).
Un bilan et une adaptation
Lorsqu’un enfant arrive dans le cabinet de Perrine Lukic, la graphothérapeute propose un bilan complet. Après une heure d’entretien, dont une partie avec les parents, la Deuilloise prend deux à trois heures pour proposer une vision complète, à l’instant T, des problèmes de l’élève.
Enfin, la graphothérapie est, selon elle, « un bon complément des orthophonistes ». Plus spécialisés sur le langage, ces derniers font un tour global des difficultés de l’enfant. La graphothérapie « permet de se concentrer uniquement sur l’écriture », souligne Perrine Lukic.