Point Zéro pour le réaménagement de la place de la liberté
Après avoir réalisé des opérations d’élagage, la Ville a mis un gros tas de copeaux de bois à disposition de ses administrés, à l’entrée de la mairie annexe, au 2, rue Gustave-Eiffel. Les résidus végétaux sont en accès libre, sans justificatifs et sans limites de volume. « Vous pouvez l’utiliser comme paillis dans vos jardins. Ce qui permet de limiter le développement des herbes indésirables, l’évaporation, le tassement, le ruissellement et de freiner la progression de certains “nuisibles” comme les limaces », a indiqué la collectivité sur sa page Facebook.
Limaces pas nuisibles
« Les limaces ne sont pas nuisibles contrairement à certaines idées reçues », a cependant réagi un internaute. « Limaces et escargots ont, grâce à leur mucus, une action favorable sur le sol qu’ils aèrent, lient et hydratent. Ils contribuent également au recyclage de la matière organique et favorisent, par cette action, l’assimilation des nutriments dans le sol. Les limaces régulent également de nombreuses maladies pathogènes des plantes en limitant la prolifération de champignons », précise cet habitant.
Initié fin 2018, le projet de réfection de la place de la Liberté avait été stoppé net par la pandémie de Covid-19. À tel point que la réunion publique de concertation du 18 décembre a totalement redistribué les précédents acquis.
Dans une salle archipleine où 250 riverains avaient pris place, Laurent Brosse, le maire (Dvd) de Conflans-Sainte-Honorine a lancé les débats : « Nous sommes partis pour plusieurs mois d’échanges, car il est primordial que les riverains adhèrent à cette transformation. »
Phase 2 lancée
La phase 2 de concertation avec les habitants, les commerçants, artisans, les maitres d’oeuvre est ainsi lancée. Elle devrait s’achever fin 2024.
« Date à laquelle nous pourrons présenter les premiers plans d’aménagements des espaces publics », a souligné le premier magistrat de Conflans.
Le projet d’implantation d’un commerce Carrefour Market sera intégré dans la phase suivante, qui se prolongera jusqu’à mi 2025.
« Le temps d’après sera celui de la mise en oeuvre du réaménagement de la place et du Carrefour Market. Elle se poursuivra jusqu’en 2028 »,a détaillé Laurent Brosse.
Après avoir rappelé que les enjeux du réaménagement,
« la revalorisation du cadre de vie, la simplification du schéma de circulation et le renforcement de l’attractivité des commerces », l’édile a dévoilé les orientations du projet issues de la phase 1 de la préconcertation entamée avant la période Covid.
Commerces et circulation
Une voie est-ouest serait ainsi créée à l’intérieur de la zone foncière de Carrefour Market, qui comprendra un parking souterrain. Un autre voie nordsud couperait, quant à elle, la place en deux. Cet axe jouxterait un bâtiment d’habitation ainsi qu’une résidence seniors.
« Ceci n’est qu’une approche puisque Carrefour Market n’a encore pas débuté les études et que le projet de la place est encore à ses balbutiements », a nuancé le maire de Conflans.
À l’issue de cette présentation, l’auditoire a pu prendre la parole. « Nous ne voulons pas d’une place coupée en deux, nous souhaitons conserver son intégrité. Nous aimerions maintenir un giratoire, plus sécurisant, mais ne sommes pas contre une rue poussée de part ou d’autre de la place », a expliqué Victor Blot, le représentant du collectif pour la sauvegarde de la place de la Liberté. « Le stationnement indispensable doit être de proximité et de qualité. Il assure la pérennité des commerces », a ajouté le porte-parole.
Le collectif propose ainsi de « faire l’essai d’une voie en double sens régulée par des feux tricolores le long du Crédit Agricole et de la Poste ».
Une expérimentation acceptée par les élus qui vont « étudier sa mise en oeuvre » .
Diverses autres demandes ont ensuite été formulées, comme la présence de liaisons douces, pour permettre la circulation des cyclistes et des piétons, ou encore le maintien du bureau de Poste, assuré selon la Ville.
Un consensus semble donc acquit, celui de faire de cette place un lieu de vie. « Je ne veux plus entendre que l’on massacre cette place »,
conclu le maire de Conflans.
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