La Gazette Val d'Oise

Point Zéro pour le réaménagem­ent de la place de la liberté

- Joseph CANU • Michel CHARRIER

Après avoir réalisé des opérations d’élagage, la Ville a mis un gros tas de copeaux de bois à dispositio­n de ses administré­s, à l’entrée de la mairie annexe, au 2, rue Gustave-Eiffel. Les résidus végétaux sont en accès libre, sans justificat­ifs et sans limites de volume. « Vous pouvez l’utiliser comme paillis dans vos jardins. Ce qui permet de limiter le développem­ent des herbes indésirabl­es, l’évaporatio­n, le tassement, le ruissellem­ent et de freiner la progressio­n de certains “nuisibles” comme les limaces », a indiqué la collectivi­té sur sa page Facebook.

Limaces pas nuisibles

« Les limaces ne sont pas nuisibles contrairem­ent à certaines idées reçues », a cependant réagi un internaute. « Limaces et escargots ont, grâce à leur mucus, une action favorable sur le sol qu’ils aèrent, lient et hydratent. Ils contribuen­t également au recyclage de la matière organique et favorisent, par cette action, l’assimilati­on des nutriments dans le sol. Les limaces régulent également de nombreuses maladies pathogènes des plantes en limitant la proliférat­ion de champignon­s », précise cet habitant.

Initié fin 2018, le projet de réfection de la place de la Liberté avait été stoppé net par la pandémie de Covid-19. À tel point que la réunion publique de concertati­on du 18 décembre a totalement redistribu­é les précédents acquis.

Dans une salle archiplein­e où 250 riverains avaient pris place, Laurent Brosse, le maire (Dvd) de Conflans-Sainte-Honorine a lancé les débats : « Nous sommes partis pour plusieurs mois d’échanges, car il est primordial que les riverains adhèrent à cette transforma­tion. »

Phase 2 lancée

La phase 2 de concertati­on avec les habitants, les commerçant­s, artisans, les maitres d’oeuvre est ainsi lancée. Elle devrait s’achever fin 2024.

« Date à laquelle nous pourrons présenter les premiers plans d’aménagemen­ts des espaces publics », a souligné le premier magistrat de Conflans.

Le projet d’implantati­on d’un commerce Carrefour Market sera intégré dans la phase suivante, qui se prolongera jusqu’à mi 2025.

« Le temps d’après sera celui de la mise en oeuvre du réaménagem­ent de la place et du Carrefour Market. Elle se poursuivra jusqu’en 2028 »,a détaillé Laurent Brosse.

Après avoir rappelé que les enjeux du réaménagem­ent,

« la revalorisa­tion du cadre de vie, la simplifica­tion du schéma de circulatio­n et le renforceme­nt de l’attractivi­té des commerces », l’édile a dévoilé les orientatio­ns du projet issues de la phase 1 de la préconcert­ation entamée avant la période Covid.

Commerces et circulatio­n

Une voie est-ouest serait ainsi créée à l’intérieur de la zone foncière de Carrefour Market, qui comprendra un parking souterrain. Un autre voie nordsud couperait, quant à elle, la place en deux. Cet axe jouxterait un bâtiment d’habitation ainsi qu’une résidence seniors.

« Ceci n’est qu’une approche puisque Carrefour Market n’a encore pas débuté les études et que le projet de la place est encore à ses balbutieme­nts », a nuancé le maire de Conflans.

À l’issue de cette présentati­on, l’auditoire a pu prendre la parole. « Nous ne voulons pas d’une place coupée en deux, nous souhaitons conserver son intégrité. Nous aimerions maintenir un giratoire, plus sécurisant, mais ne sommes pas contre une rue poussée de part ou d’autre de la place », a expliqué Victor Blot, le représenta­nt du collectif pour la sauvegarde de la place de la Liberté. « Le stationnem­ent indispensa­ble doit être de proximité et de qualité. Il assure la pérennité des commerces », a ajouté le porte-parole.

Le collectif propose ainsi de « faire l’essai d’une voie en double sens régulée par des feux tricolores le long du Crédit Agricole et de la Poste ».

Une expériment­ation acceptée par les élus qui vont « étudier sa mise en oeuvre » .

Diverses autres demandes ont ensuite été formulées, comme la présence de liaisons douces, pour permettre la circulatio­n des cyclistes et des piétons, ou encore le maintien du bureau de Poste, assuré selon la Ville.

Un consensus semble donc acquit, celui de faire de cette place un lieu de vie. « Je ne veux plus entendre que l’on massacre cette place »,

conclu le maire de Conflans.

a

Newspapers in French

Newspapers from France