Jebbari pas verni
Elle est passée tout près d’un joli titre lors du tournoi féminin 25 000 dollars (W25) de Nairobi, sur terre battue.
Tête de série n°7, Émeline Dartron, 480e joueuse mondiale à la WTA, a vécu une belle semaine au Kenya. Après deux premiers tours passés sans encombre, 6/1, 6/4 contre l’Allemande Lena Papadakis (577e) puis 6/4, 6/2 face à la Suédoise Fanny Ostlund (448e), la représentante du Club sportif municipal d’Eaubonne (avec lequel elle venait de se maintenir en Pro A, l’élite des championnats de France par équipes, Ndlr) a vu son quart-de-finale interrompu. Elle menait alors trois jeux à un au troisième set face à la tête de série n°4, l’Italienne Martina Colmegna (387e).
Le lendemain, la Valdoisienne de 23 ans a tenu son break d’avance pour s’imposer 7/6, 1/6, 6/4, avant d’enchaîner brillamment en remportant sa demi-finale, à nouveau en trois manches, aux dépens de Sada Nahimana (Burundi, 341e) 6/2, 3/6, 6/3. Des efforts qu’Émeline Dartron a logiquement payés en finale, après deux premiers sets accrochés et partagés, contre l’Ukrainienne Valeriya Strakhova, 284e mondiale et tête de série n°1, victorieuse 6/4, 5/7, 6/1.
Champion d’Europe et intercontinental Wako en 2022, le Gargeois Fouad Jebbari a pourtant été battu pour la 3e fois d’affilée au TKR de Bezons. Au terme d’un combat mémorable.
Samedi dernier au gymnase Jean-Moulin de Bezons, Fouad Jebbari espérait « casser sa spirale négative » au Tournoi King of Ring. Cette compétition organisée par le Boxing Club Mounia sous l’égide de la Ffkmda et de la Wako Pro, est l’une des références franciliennes en K1 Rules professionnel.
Le sociétaire du Boxing Club de Garges, auréolé de 36 victoires en 50 combats pros, y avait déjà participé en 2021 et en 2022, s’inclinant aux points, respectivement face à l’Albanais Berjan Peposhi (champion du monde Wkn) et au Sarcellois Enzo Bonio (champion du monde Iska). Cette fois, le combattant gonessien de 32 ans, surnommé ‘‘Moustache’’, espérait un sort différent face à Imran Ben Slama, un sociétaire
Malgré sa 3e défaite d’affilée au Tkr de Bezons, Fouad Jebbari reste capable de décrocher un titre mondial pro en K1 en -67 kg. du club de l’Élite Amsterdam (Pays-Bas), invaincu en trois combats sur l’Enfusion d’Anvers.
Combat spectaculaire
« Au premier round de ce combat en 3x3’ en - 65 kg, j’ai enclenché la marche avant, cherché à prendre l’ascendant et marqué mes points. Mais à quelques secondes du gong, il m’a touché sur un crochet du droit et j’ai été compté.
Un scénario identique au 2e round », raconte le protégé de Farid Benlazar et Firas Boudiaf, parti à la bagarre dans la dernière reprise pour essayer de s’imposer avant la limite.
« J’ai vu qu’il était éprouvé au niveau des jambes et j’ai tenté d’en profiter par des contres en low kick. Mais j’ai été compté deux autres fois et l’arbitre a arrêté le combat à 30 secondes de la fin.
C’est frustrant. » Le Valdoisien veut garder le positif. « Je suis fier d’avoir donné du plaisir au public dans cette salle comble et dans une ambiance de folie. Ça a été une grosse guerre. Le spectacle a été au rendez-vous. »
Malgré ce revers, Fouad Jebbari est bien décidé à poursuivre son ascension en K1 Rules. « J’ai débuté ce sport à Garges à l’âge de 15 ans après 5 ans de karaté à Gonesse. En amateur, j’ai été champion de France juniors (2010), classe B (2014) et classe A (2017) et quatre fois champion du monde (Wkf ou Wmo) entre 2014 et 2016. Puis, chez les pros, j’ai été champion de France (2018), champion d’Europe et champion intercontinental Wako (2022) et il ne me manque qu’un titre mondial », résume ce kickboxeur – chef de projet informatique dans le civil – doté d’une belle capacité d’adaptation et d’un gros cardio, qui peut aussi bien être un rouleur compresseur qu’un spécialiste du contre.