Une professeure de lycée menacée à son domicile
Dans la nuit du 24 au 25 décembre 2023, une enseignante d’un lycée de Mantes-laJolie (Yvelines) a été la cible de tags la menaçant à son domicile du Val-d’Oise.
Des délits routiers en hausse constante. C’est ce qu’ont pu constater les gendarmes du Val-d’Oise au cours des nombreuses opérations de sécurité routière menées tout au long de l’année 2023. À l’approche des fêtes, les militaires ont largement communiqué sur leurs actions sur les réseaux sociaux pour rappeler les usagers à plus de responsabilités, soulignant qu’en plus de « la conduite dangereuse pour l’alcoolémie, les stupéfiants et l’état des véhicules, les militaires surveillent aussi la vitesse, facteur très accidentogène ».
Malgré ces recommandations, plusieurs automobilistes ont fait les frais de leur conduite dangereuse au cours des dernières semaines. Il y a quelques jours, c’est un jeune conducteur qui a été intercepté par les militaires du peloton motorisé de Beaumont-sur-Oise après avoir été repéré à 170 km/h au lieu de 100 km/h sur l’autoroute A16 (celui-ci étant jeune permis la vitesse limite autorisée est abaissée de 10 km/h par rapport à la circulation normale). « Et en plus sur un véhicule non assuré », souligne la gendarmerie avant d’annoncer que « le permis a été retiré aussi vite qu’il venait de le recevoir, et le véhicule est parti en fourrière à ses frais ».
Une professeure d’histoiregéographie du lycée JeanRostand, à Mantes-la-Jolie (Yvelines), a été placée sous protection fonctionnelle, a indiqué l’académie de Versailles, après avoir été la cible de tags la menaçant personnellement à son domicile du Val-d’Oise, dans le Vexin.
Les faits se sont déroulés dans la nuit du 24 au 25 décembre 2023. Alors qu’elle s’était absentée de son domicile, à son retour l’enseignante découvre des tags réalisés à la bombe sur l’allée qui mène à son pavillon, ainsi que sur la plaque d’immatriculation de son véhicule. Selon nos informations, si les inscriptions visaient personnellement la victime, aucune menace de mort n’aurait toutefois été retrouvée. Arrivée à la rentrée de septembre 2023 au lycée, l’enseignante avait déjà été visée par des actes d’intimidation à son domicile.
Pilotée par le parquet de Pontoise, l’enquête a été confiée à la gendarmerie du Val-d’Oise. « Nous sommes en relation avec la justice et les forces de l’ordre », souligne le rectorat. « Nous suivons cette affaire avec attention », ajoute une autre source du milieu éducatif, proche du dossier. La protection fonctionnelle dont va bénéficier l’enseignante est un dispositif de prévention, de protection et d’assistance juridique. L’employé peut en faire la demande à son administration.
L’administration et la protection fonctionnelle
En revanche, si l’administration « est informée de l’existence d’un risque manifeste d’atteinte grave à l’intégrité physique de son agent », elle doit prendre « sans délai et à titre conservatoire les mesures d’urgence adaptées pour faire cesser ce risque ». « Par exemple, en cas de messages haineux en ligne et de contenus menaçant nominativement un agent sur les réseaux sociaux ou en cas de menaces ou de tout autre acte d’intimidation à l’encontre d’un agent public », est-il précisé sur service-public.fr, le site officiel de l’administration française.
Depuis septembre 2023, de nombreux débordements ont agité le lycée Rostand de
Mantes-la-Jolie. Un élève a d’abord tiré des mortiers d’artifice en classe. Quelques jours plus tard, ce sont des feux de poubelles qui ont été allumés dans l’établissement.