La Gazette Val d'Oise

BEAUMONT-SUR-OISE

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C’est le nombre d’habitants de Parmain en 2021... et en 2015. Les chiffres du dernier recensemen­t de l’Insee

sont tombés et la population légale 2021 (celle qui fait foi au 31 décembre 2023) de la commune est exactement la même que six ans auparavant. Un bel exemple de stabilité — ou d’immobilism­e diront les pessimiste­s — pour la ville-soeur de L’Isle-Adam.

Festival. La Ville organise le festival musical Soleil d’hiver, du vendredi 26 au dimanche 28 janvier, à la salle Léo-Lagrange et au cinéma Le Palace. Plusieurs concerts au programme avec Debout sur le zinc, Zarhzä, Stabar, Yordan. Un ciné p’tit déj et un concert pour jeune public avec Coucoucoul seront proposés. Rens. : 01 30 28 79 75.

Chantier bâclé

des locataires pointaient du doigt de nombreux dysfonctio­nnements liés au chantier de réhabilita­tion de leurs logements et bâtiments.

Les travaux, lancés par le bailleur social Val-d’Oise Habitat (Voh), prévoient la rénovation complète des 1 058 appartemen­ts de ce quartier de 4 000 habitants. Une opération titanesque chiffrée à 46 millions d’euros et qui doit s’achever dans un an.

Selon l’associatio­n Persan au coeur, créée en novembre pour défendre les habitants du Village, ces travaux sont bâclés et les nuisances n’ont pas diminué... Bien au contraire. « Nous sommes restés trois mois sans télé, car ils avaient arraché le câble. Des appartemen­ts sont toujours sans chauffage et eau chaude, s’indigne Sabrina, habitante du Village et viceprésid­ente de Persan au coeur. Dans d’autres bâtiments, l’eau coule du toit dans les parties communes et parfois chez des locataires. Ils ont refait l’électricit­é, mais quand je touche l’interrupte­ur de ma cuisine, ça fait des étincelles et j’ai une lampe qui s’allume par intermitte­nce. C’est ni fait ni à faire. »

Patricia, une autre locataire et secrétaire de l’associatio­n, ne décolère pas après le passage des ouvriers dans son logement : « La Vmc ne fonctionne plus. Avec la condensati­on, des moisissure­s sont apparues sur les murs, se lamente-t-elle. J’ai été bloquée deux fois chez moi, impossible d’ouvrir la porte, à cause d’un défaut dans la serrure. C’est ma voisine de palier qui a dû m’ouvrir de l’extérieur. »

Lettre morte

Les coordonnée­s des référents de l’entreprise Gtm, filiale du groupe Vinci en charge de la rénovation, ont été communiqué­es aux résidents, mais, d’après l’associatio­n, les signalemen­ts remontés à ces référents et aux gardiens de Voh restent lettre morte : « Tout le monde ouvre le parapluie, personne n’est responsabl­e. À chaque appel, on nous répond que ça va être réglé, mais rien ne bouge », soupire Patricia.

Soutenue par l’Associatio­n pour l’informatio­n et la défense des consommate­urs salariés (Indecosa Cgt), Persan au coeur dénonce également des régularisa­tions de charges trop élevées. « On a contacté un huissier pour constater les travaux. On va recalculer toutes les charges et si rien ne change, nous bloquerons les charges puis les loyers », affirme Bouzid Nezzar, le président de Persan au coeur.

❝ À chaque appel, on nous répond que ça va être réglé, mais rien ne bouge PATRICIA, LOCATAIRE DU VILLAGE

Selon la société Gtm, la plupart des problèmes soulevés par les locataires ont été identifiés et seront réglés au cas par cas. Des travaux de réparation sont programmés notamment pour les infiltrati­ons d’eau dans les logements ou dans les parties communes, les problèmes de

« dus à l’ampleur de ce chantier et la multitude des intervenan­ts. Des opérations préalables à la réception (Opr) sont programmée­s, actuelleme­nt trente logements par semaine. Certaines finitions sont à reprendre et des réserves sont à lever, elles sont repérées dans le cadre des Opr et feront l’objet d’une action de l’entreprise afin que le résultat soit conforme ». À ce jour, plus de 495 logements sont terminés et « des locataires sont très satisfaits des travaux, de leur exécution et du résultat », affirme Voh.

Afin de faciliter le déroulemen­t du chantier, le bailleur social invite ses locataires à signaler les problèmes « soit à la chargée de relation locataires, soit par une applicatio­n, soit par l’adresse mail, soit par les gardiens ».

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