Jérémie, le pompier « frenchy » du Texas, a pris du galon
Pompier au Texas depuis six ans, Jérémie Bricout, alias Firefrenchy, a recu le titre de pompier de l’année et réussi un examen d’adjoint au capitaine.
Thierry Storme, président du club cartophile et fabophile et collectionneur, a encore eu beaucoup de succès avec son Mondial des collectionneurs de fèves et de muselets (capsule de champagne).
Coup de froid
La 32e édition de cet événement s’est tenue dimanche 7 janvier, dans la salle du Ccs de Champagne-sur-Oise. Malgré le coup de froid matinal, les exposants étaient nombreux pour échanger ou vendre leurs pépites.
De très nombreuses collections à thème étaient proposées : Johnny Hallyday, Astérix, les animaux, la campagne, les sculptures, les métiers de la boulangerie… Les premières fèves en porcelaine représentant l’enfant Jésus ont été créées en Allemagne, à la fin du XIXe siècle.
On pouvait admirer des sujets très variés et originaux sans oublier les muselets qui, pour certains, sont de véritables reproductions miniatures de tableaux ou de portraits. Un plaisir pour les yeux.
Quand il a posé ses valises au Texas, en 2007, Jérémie Bricout, 35 ans, ne s’attendait sûrement pas à ça. Arrivé aux États-Unis pour suivre une année universitaire et améliorer son anglais, le trentenaire, natif de Presles, vit toujours son rêve américain à Spring, dans la banlieue de Houston.
Devenu pompier professionnel en 2017, Jérémie s’est fait connaître à travers sa chaîne YouTube où il raconte sa vie de firefighter texan. À ce jour, près de 9 000 personnes sont abonnées aux vidéos de « Firefrenchy », son surnom au sein de sa caserne de Spring.
Marié à une Américaine, ce papa d’un petit garçon a terminé l’année 2023 en beauté. Le 4 novembre, Jérémie a reçu le titre de Firefighter of the year (pompier de l’année) décerné par sa hiérarchie avec la signature du congressman Dan Crenshaw (membre de la chambre des représentants Us, l’équivalent de député en France, ndlr). Une distinction attribuée pour chaque shift (équipage) parmi les trois qui composent chacune des neuf casernes de Spring.
« Aux Usa, chaque service incendie crée ses propres décorations, explique Jérémie. Ce prix est une reconnaissance de mon sérieux, de la qualité de mon travail et de mon leadership. C’est une grande fierté, car on ne le reçoit qu’une fois dans sa vie. Ça m’a fait chaud au coeur de mettre la France et le petit village de Presles au top. Je me suis fait une réputation de bosseur. Ici, c’est la seule manière d’être reconnu. »
Pompier de l’année
❝ J’ai l’intention de rester dans le camion aussi longtemps que possible JÉRÉMIE BRICOUT, POMPIER À SPRING (TEXAS).
Quelques jours après l’obtention de ce prix, Jérémie a appris une autre bonne nouvelle : sa réussite à un examen professionnel avec une promotion à la clé au rang d’« Apparatus Operator » (chef d’agrès chez les pompiers français). « Pour moi, l’arrière du camion, c’est fini, sourit Jérémie. Je ne ferai que de la conduite ou je serai l’officier en charge lorsque le ‘’captain’’ sera absent. »
Petit bonus : le Preslois a terminé major de sa promotion. « Nous étions trente-deux candidats pour six promotions, détaille l’intéressé. J’ai reçu un tsunami de félicitations. Tous mes collègues ont reconnu la légitimité de ma promotion, ça m’a fait chaud au coeur. »
Jérémie prendra ses nouvelles responsabilités mi-janvier. Prochaine étape : devenir captain (chef de centre), responsable de la caserne, du matériel et des véhicules pendant une garde de 48 heures. « Ce sera dans une quinzaine d’années, tempère Jérémie. J’ai l’intention de rester dans le camion aussi longtemps que possible. »
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