Sans chauffage depuis trois ans, ces locataires tirent la sonnette d’alarme
Plusieurs habitants de la résidence du Bois Ruault se plaignent de ne pas être chauffés depuis plusieurs années. Ils doivent se contenter d’un chauffage d’appoint.
La Ville de Deuil-la-Barre accueille le bus France Services, mis en place par le Département du Val-d’Oise, à raison de deux lundis par mois. Les usagers sont accueillis par deux agents qui proposent un accompagnement pour effectuer leurs démarches dans différents domaines. Plusieurs sujets sont abordés, comme le handicap (Mdph), la solidarité (service social départemental, allocations familiales, assurance maladie) et l’emploi (service social départemental, pôle emploi), entre autres. Prochain rendez-vous le 22 janvier, au parking du pôle sécurité, à angle des rues Eugène-Lamarre et de la Barre.
« On a presque la même température dans la rue que chez nous ». Depuis près de trois ans, plusieurs habitants de la résidence du Bois Ruault, une tour entièrement Hlm située à Saint-Gratien, affirment qu’ils n’ont plus de chauffage dans leurs appartements. Une situation alarmante pour eux, qui cause de multiples problèmes.
Mélanie Schnepf réside depuis deux ans à la résidence du Bois Ruault. Pendant ce laps de temps, elle n’a observé aucun changement dans son appartement : le chauffage ne fonctionne pas. « Heureusement qu’il ne fait pas des températures négatives pour l’instant (Ndlr : propos recueillis avant la vague de froid), sinon je ne saurais pas comment faire. Je redoute la fin janvier et le mois de février », explique la mère de deux enfants de deux et cinq ans.
Lors des moments les plus froids de l’année, elle explique « mettre les enfants chez les grands-parents. Là-bas, ils ont du chauffage et ils ne sont pas obligés de porter plusieurs couches de vêtements et deux couettes pour dormir », déplore-t-elle.
Dans leur appartement situé au rez-de-chaussée, Mélanie et Brice Schnepf redoutent la facture de chauffage pour les prochains mois. « On est déjà passé de 34 à 60 € en un an, sans compter le mois de décembre. On fait très attention et on ne chauffe que deux heures par jour », explique le couple.
Peur pour la suite
Carine Nugue, également habitante depuis cinq ans de la résidence du Bois Ruault, vit cette situation depuis trois années. « Nous sommes délaissés. On sait que pour cet hiver, rien ne sera fait. On essaye d’anticiper celui de 2025. C’est la même chose depuis trois ans » .
Pour cette locataire, les logements sont insalubres. Avant d’ajouter : « Nous n’avons aucune réponse, aucun dialogue avec notre bailleur, Erigere. En boucle, nous appelons les standards sans voir d’évolution au fil des ans », déploret-elle.
Pour faire face à ce dysfonctionnement, les locataires expliquent qu’ « un seul chauffage d’appoint nous a été fourni. Comment voulez-vous qu’on chauffe tout l’appartement avec un seul appareil ? », soulignent-ils.
C’est également par contrainte économique que ces habitants décident de ne chauffer que très peu. « Oui, le bailleur nous a assuré qu’il allait payer le surplus lié au
❝ « On est obligés de mettre les enfants chez quelqu’un d’autre »
chauffage, mais nous n’avons vraiment aucune garantie. On ne peut pas se permettre de débourser une somme aussi importante », indique Mélanie Schnepf.
Une contrainte économique
Les locataires affirment que sur les 37 logements que compte la résidence du Bois Ruault, au moins 30 d’entre eux rencontrent ce problème lié au chauffage. « À un moment, on ne sait plus quoi faire », explique Carine Nugue. Les habitants de la résidence attendent une réponse de leur bailleur pour faire face aux baisses de températures.