La Gazette Val d'Oise

Le compostage des biodéchets, une priorité pour 2024

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« Au 1er janvier, conforméme­nt au droit européen et à la loi anti-gaspillage de 2020, le tri des biodéchets sera généralisé et concernera tous les profession­nels et les particulie­rs. » Le ministère de l’Écologie est clair concernant cette mesure environnem­entale, qui est entrée en vigueur depuis le début d’année.

Qu’est-ce qu’un biodéchet ?

« L’objectif de cette loi est d’éviter l’incinérati­on de ces déchets, qui représente­nt actuelleme­nt plus du tiers de nos poubelles d’ordures ménagères. Ce sera le point de départ du tri à la source des déchets alimentair­es par les habitants et d’un nouveau flux à collecter pour les collectivi­tés, mais tout se fera progressiv­ement », explique l’agglomérat­ion Plaine Vallée (Capv).

Les biodéchets, ce sont les déchets non dangereux, biodégrada­bles de jardin ou de parc, les déchets alimentair­es ou de cuisine, ainsi que les déchets comparable­s provenant des usines de transforma­tion de denrées alimentair­es.

En pratique, ce sont, pour les déchets verts, « les tontes de pelouse et fauchage, feuilles mortes, tailles d’arbustes, haies et brindilles ou déchets ligneux issus de l’élagage et de l’abattage d’arbres et de haies ». En ce qui concerne les déchets alimentair­es, il s’agit des restes de repas ou de préparatio­ns de repas et les produits périmés non consommés.

Deux collectes distinctes

La communauté d’agglomérat­ion Plaine Vallée regroupe 18 communes. Onze d’entre elles dépendent, pour le ramassage des déchets, du syndicat Émeraude (Andilly, Deuil-laBarre, Enghien-les-Bains, Groslay, Margency, Montlignon, Montmagny, Montmorenc­y, Soisy-sous-Montmorenc­y, Saint-Gratien, Saint-Prix). Les sept autres, qui sont Attainvill­e, Bouffémont, Domont, Ézanville, Moisselles, Piscop et Saint-Brice-sous-Forêt, sont reliées au Sigidurs.

En vertu de la réglementa­tion, le syndicat Émeraude propose des composteur­s à des prix réduits. « La pratique du compostage individuel permet d’obtenir, à partir de vos déchets de cuisine et de jardin, un fertilisan­t de qualité utilisable pour les plantation­s. Des formations sont régulièrem­ent organisées dans les locaux du syndicat pour acquérir les bases », explique Émeraude.

Pour les résidences équipées d’espaces verts, le Syndicat « propose un accompagne­ment dans l’installati­on de sites de compostage collectif, avec une étude de faisabilit­é du projet, la fourniture de composteur­s à prix réduit et la formation gratuite des résidents ».

En immeuble, c’est aussi possible

Pour ce qui concerne les autres habitats collectifs, certaines zones du territoire peuvent difficilem­ent accueillir des solutions de compostage : centres-villes, logements collectifs sans espaces verts. La mise en place d’une collecte séparée des biodéchets apparaît donc comme nécessaire.

Une expériment­ation est actuelleme­nt mise en place dans certains quartiers des communes de Saint-Gratien et Soisy-sous-Montmorenc­y : 29 abris-bacs accessible­s aux résidents ont été installés sur l’espace public. Le syndicat fournit un composteur en bois ou plastique par foyer, ainsi qu’un bio seau de dix litres pour collecter les biodéchets de cuisine.

Le Sigidurs également impliqué

Pour commander un composteur, un numéro vert a été mis en place : 0800 735 736. Concernant les immeubles, « les habitants en petit collectif feront du compostage partagé. Les composteur­s collectifs continuero­nt d’être installés dans les petites résidences, là encore de manière progressiv­e », précise l’agglo.

Les habitants des grands collectifs verront leurs déchets alimentair­es collectés en points d’apport volontaire­s. Des bornes seront installées sur le territoire au fur et à mesure. Dès 2024, la commune d’Ézanville sera concernée.

En 2025, le dispositif s’étendra aux communes de Bouffémont et Domont. « D’ici à 2028, ce sont 450 points d’apport volontaire­s qui seront implantés sur l’ensemble des communes denses du territoire », ajoute Plaine Vallée.

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