Les soignantes de l’Ehpad Louise-Michel poursuivent leur grève
Depuis le 4 janvier, la maison de retraite tourne au ralenti. Le personnel soignant dénonce de mauvaises conditions de travail et alerte sur les risques de maltraitance.
Leur détermination ne faiblit pas. En grève depuis le 4 janvier, les soignantes de l’Ehpad Louise-Michel de Chambly poursuivent leur mouvement. Engagées dans une action inédite, elles réclament toujours une meilleure organisation de leurs plannings et une amélioration de leurs conditions de travail.
Rappel : avec l’arrivée, en novembre, d’une nouvelle cadre de santé dans l’établissement, des dysfonctionnements sont apparus dans la gestion des plannings du personnel. Une mauvaise organisation qui s’accompagne, selon les salariés, d’un management dur et d’une déconsidération de leur métier.
Service minimum
Dimanche 21 janvier, les soignantes ont distribué des tracts au marché de Persan pour expliquer leur situation. « Beaucoup de personnes étaient prêtes à nous aider. Certaines ont des proches dans notre Ehpad. Ils se sentent concernés par notre situation », confie Hawa, déléguée syndicale Sud santé sociaux.
Un service et un effectif minimum permettent d’assurer les soins pour les résidents, mais selon la représentante du personnel, une salariée, une Ash (agent des services hospitaliers) s’est retrouvée seule dans la nuit du samedi 20 au dimanche 21 janvier pour s’occuper des 68 résidents de l’Ehpad. « Une seule personne qui n’a pas les qualifications requises pour s’occuper des résidents, ce n’est pas possible, s’insurge Hawa. J’ai lancé une alerte pour danger grave et imminent, mais l’administrateur de permanence n’est pas venu constater sur place. J’ai envoyé un mail à l’Agence régionale de santé ainsi qu’à la direction de l’Ephad. »
Selon les grévistes, le dialogue avec la direction est inexistant. Mercredi 24 janvier, des représentants du personnel de l’Ehpad Louise-Michel seront reçus par David Lazarus, le maire (Dvg) de Chambly.