Chaudière défectueuse, manque d’entretien : l’esprit de ces locataires s’échauffe
Les locataires de la résidence sociale de l’avenue du Maréchal-Foch ont demandé au maire d’intervenir face aux « multiples problèmes » qu’ils rencontrent.
Les problèmes de chaudière de la résidence sociale située au 201-201 bis, avenue du Maréchal-Foch, à Conflans-SainteHonorine, échauffent les esprits des locataires.
Des appartements chauffés à... 14°C
« Si notre résidence datant de 2012 est plutôt récente et semble très agréable en façade, avec une construction à taille humaine, nous rencontrons de gros problèmes d’isolation et de chauffage. Il fait 15°C chez moi et 13°C chez ma voisine, qui vit seule avec ses enfants. Nous sommes tous contraints d’utiliser des chauffages d’appoint électriques », explique Laurent. La facture d’électricité de ce Conflanais, qui a placardé le message « locataire en colère » sur sa fenêtre, a ainsi explosé.
Outre les courriers adressés au bailleur social, dont un en recommandé envoyé en mai dernier, Laurent et la quasi-totalité de ses voisins ont ainsi lancé une pétition pour dénoncer des soucis d’entretien, avec notamment un portail d’entrée hors service depuis près d’un an et un manque d’implication du personnel qui ne remplit pas ses missions alors que les charges poursuivent leur augmentation.
Le maire sur place
Les locataires ont également saisi Laurent Brosse, le maire (Dvd) de Conflans, pour lui demander d’intervenir. « Ces pannes fréquentes, ces températures instables et ces retards récurrents dans les réparations ne sont pas admissibles et j’engagerai toutes les actions nécessaires qui permettront de défendre le cadre de vie des Conflanais qui habitent dans cette résidence », a répondu l’élu, qui a pris rendez-vous avec le gestionnaire de la résidence pour « l’inviter à collaborer étroitement avec la municipalité pour résoudre ces problèmes dans les plus brefs délais ».
Une rencontre avec les locataires, en compagnie des responsables d’Antin Résidences, a ainsi eu lieu vendredi 19 janvier. « Nous sommes ravis de vous voir enfin », a ironisé Ludivine, l’une des habitantes de l’immeuble, qui envisage de consigner ses charges tant que les problèmes rencontrés ne sont pas résolus.
Des relevés de températures ont été effectués dans plusieurs logements. « Un décalage entre le chiffre affiché sur les thermostats et la température réelle a été constaté », souligne une représentante d’Antin Résidences.
Interventions prévues
Des agents du bailleur social ont également vérifié l’isolation et le fonctionnement de la Vmc. « Nous avons fait intervenir une entreprise qui recommande le désembouage complet de la chaudière collective à gaz, constatant la présence de calcaire dans les tuyaux, qui empêche une bonne distribution », indique le bailleur. « Seulement cette opération ne peut se faire qu’en éteignant la chaudière durant au minimum sept jours. Nous avons donc choisi de rincer les filtres du système pour que la température soit la plus correcte possible jusqu’à la fin de la période de chauffe. Une alternative qui semble porter ses fruits », poursuit Antin Résidences. Ce dernier précise que le plan de sobriété énergétique imposé par le gouvernement l’oblige à réduire le chauffage à 17°C la nuit.
Concernant les moisissures,
« nous avons été alertés le 15 décembre, à la fois par la mairie et par notre gardien, qui n’est pas sur place, mais qui vient régulièrement. Une visite, effectuée sur place le 18 décembre, a permis de constater que toutes les bouches d’aération Vmc avaient été obstruées. Des tests ont prouvé que l’aération fonctionnait normalement », répond Antin Résidences.
Quant au portail d’entrée cassé, « il a été victime de plusieurs actes de vandalisme successifs, il sera remis en service d’ici à une semaine », promet le bailleur social.
« C’est tout de même dingue qu’il faille que nous alertions la presse et la mairie pour que nous puissions bénéficier de conditions de vie décentes. En espérant que les promesses soient tenues », concluaient Laurent, Delphine, David et Rabah, à l’issue de la visite du bailleur. Ces quatre locataires ont tous signé la pétition.