La Gazette Val d'Oise

Le boucher empêché de s’installer dans un local vacant va devoir encore patienter

Le juge des référés du tribunal administra­tif de Cergy-Pontoise a désavoué un boucher qui l’avait saisi en urgence le 28 décembre 2023.

- • D.C. • C.B. (PressPeppe­r)

Le centre Imodev (comme à Herblay-sur-Seine) verra le jour en 2025 chemin des Meuniers. Il accueiller­a des médecins et des spécialist­es. Des logements sont prévus au sein de ce pôle de santé, destinés à ces « premiers de cordée ».

« Deux rangées de barbelés »

Le maire, qui souligne que « la place des animaux est importante dans notre ville »,

a annoncé l’ouverture d’un caniparc. En matière de transition écologique, l’élu a évoqué le projet en cours du désartific­ialisation et de « reconquête de la biodiversi­té » du centre-bourg, sur un hectare « entièremen­t piéton et cyclable » doté de 50 nouveaux arbres, un étang, mais aussi des aires de jeux et des restaurant­s avec terrasses, ainsi qu’un immeuble collectif à la place de l’ancienne quincaille­rie. « Nous avons également un grand projet de restaurati­on de notre belle église Saint-Gervais - Saint-Protais ».

L’écoquartie­r, lui, se termine avec la réalisatio­n de pavillons, de commerces et d’équipement­s. L’enseigne de sports équestres Kramer s’installera à côté de Super U et embauchera localement.

Le maire est revenu sur les questions d’éducation. Il est prêt à accueillir l’uniforme à l’école (lire page 12). En matière culturelle, Bessancour­t propose « plus de 110 spectacles par an », a souligné Jean-Christophe Poulet, qui rappelle l’ouverture récente d’une Micro-Folie. Il a annoncé le lancement cette année des travaux d’une nouvelle salle polyvalent­e qui sera livrée en 2025.

Les voeux sont aussi l’occasion d’aborder la politique nationale et Jean-Christophe Poulet ne s’est pas privé d’épingler la loi immigratio­n, récemment retoquée par le Conseil constituti­onnel.

Le juge des référés du tribunal administra­tif de CergyPonto­ise a désavoué un boucher qui l’avait saisi en urgence le 28 décembre 2023, après avoir été empêché d’adapter un local commerçant vacant de Beauchamp aux besoins de son futur commerce de bouche.

La maire (Se) Françoise Nordmann s’était en effet opposée le 26 octobre 2023 à la « déclaratio­n de travaux » affichée le 11 juillet précédent par le commerçant pour occuper ce local situé au 19 avenue Pierre Sémard, juste à coté de l’école de conduite Cer.

L’intéressé avait donc saisi le juge des référés du tribunal administra­tif de Cergy-Pontoise dans le cadre d’un référé-liberté, une procédure d’extrême urgence qui vise à sanctionne­r les « atteintes graves et manifestem­ent illégales » aux libertés fondamenta­les consacrées par la Constituti­on, comme la « liberté du commerce et de l’industrie ». Elle oblige le juge à répondre dans un délai de quarante-huit heures.

Mais « lorsque la demande ne présente pas un caractère d’urgence ou lorsqu’il apparaît manifeste (...) que celle-ci ne relève pas de la compétence de la juridictio­n administra­tive, qu’elle est irrecevabl­e ou qu’elle est mal fondée, le juge des référés peut la rejeter par une ordonnance motivée », prévoit le code de justice administra­tive (Cja).

En l’occurrence, si le boucher estimait qu’une atteinte « grave et fondamenta­le » à la liberté d’entreprise avait été portée par la maire de Beauchamp, le juge des référés relève lui que son activité « n’a pas commencé » et que le requérant n’a « pas justifié d’une impossibil­ité de réaliser un aménagemen­t pour le stationnem­ent de véhicules pour les personnes à mobilité réduite », comme lui avait fait remarquer la maire.

« Ces circonstan­ces ( .... ) ne permettent pas de caractéris­er l’urgence particuliè­re justifiant qu’il soit ordonné à très bref délai (...) une mesure de sauvegarde remédiant à une atteinte grave et manifestem­ent illégale à une liberté fondamenta­le », en déduit le juge dans une ordonnance en date du 9 janvier 2024 et qui vient d’être rendue publique.

La requête a donc été rejetée, mais le boucher peut toujours introduire une autre procédure en référé-suspension, c’est-àdire sous un autre fondement légal. Il pourra également obtenir gain de cause à l’issue du réexamen au fond de sa requête, d’ici dix-huit mois à deux ans, par une formation collégiale de trois juges. Si le refus de la maire venait à être annulé a posteriori, il pourrait alors être indemnisé.

Newspapers in French

Newspapers from France