Des étudiants répondent à l’appel de séniors du Val-d’Oise avec Allo Louis

Depuis fin 2019, le dispositif Allo Louis met en relation des séniors avec des étudiants pour les aider dans leurs tâches quotidiennes et lutte contre l’isolement.

Sénior isolé recherche étudiant dynamique. C’est le principe de la startup Allo Louis, qui permet aux étudiants de donner un coup de main à leurs aînés. Petit bonus, les dix premières heures sont prises en charge par la caisse des retraites.

Passé ce nombre, les bénéficiaires reversent onze euros de l’heure aux étudiants ou jeunes actifs, nommés Louis ou Louise. Un montant qui s’ajoute au prix d’un abonnement obligatoire, entre 25 et 40 euros.

Un job étudiant différent

Geneviève, une Margencéene de 67 ans, s’est tournée vers Allo Louis en partant à la retraite. « Ma famille est loin de chez moi et je me sentais isolée donc j’ai cherché des plateformes d’aide, racontet-elle. C’est là que j’ai trouvé Allo Louis. »

Depuis mi-décembre, elle reçoit la visite de Fabrice, étudiant en finance de 27 ans. Arrivé du Togo il y a quatre mois, c’est son école qui lui a parlé du dispositif.

« J’ai fait plusieurs jobs étudiants, mais je cherchais quelque chose en plus, explique-t-il. Allo Louis m’a permis d’arrondir les dépenses tout en rencontrant des gens sympathiques. Je ne m’y attendais pas. »

Un engagement tout à fait conciliable avec des études, selon Fabrice. Et ce, même en passant jusqu’à 1h30 dans les transports en commun. La clé, sélectionner ses créneaux selon ses disponibilités. S’il a pu en réaliser un bon nombre pendant les vacances scolaires, l’arrivée des partiels et d’un stage vont réduire son nombre de visites.

Une aide manuelle et humaine

De l’aide informatique au transport de colis lourds, le Louis s’adapte aux besoins. Un coup de main pratique, mais pas seulement. « C’est vraiment allé au-delà d’une relation d’aide, raconte Geneviève. C’est devenu amical. » Un sentiment partagé par son nouvel ami : « On se voit en dehors des visites. Je suis venu chez elle pour dîner avec son fils pendant les fêtes. »

Un dispositif qui a vu le jour à Paris, fin 2019, sous l’égide du cofondateur Alexandre Durand. Suite à la pandémie de Covid, le dispositif s’est adapté au numérique. Un premier pas pour étendre Allo Louis au reste de l’Hexagone. « On aimerait se développer dans toutes les régions. Pour ça, il faut travailler avec les caisses de retraite au cas par cas », explique le cofondateur.

Aujourd’hui, la startup compte environ 6 000 étudiants et jeunes actifs, dont plus de 300 dans le Val-d’Oise. Accessible à tous les aînés du département, la plateforme s’engage à trouver un Louis sous cinq jours ouvrés.

■ www.avantage-retraite.vald-oise.allolouis.com, mail : hello@allolouis.com, tél. : 01 88 24 80 00 (appel non surtaxé)