Virginie François : « J’ai aimé mes années à La Gazette »
Elle avait commencé comme pigiste en 1988, avant d’intégrer la rédaction en 1991. Elle y a passé dix années, jusqu’à son départ en décembre 2001. Elle exerce depuis au cabinet du maire de Pontoise.
C’est une bosseuse dévouée à la tâche qui exerce avec sacerdoce et c’est à La Gazette du Val-d’Oise que Virginie François a appris à ne plus compter ses heures, ses jours et ses nuits, parfois aussi. Elle a connu les bouclages au petit matin. « C’était jusqu’à ce que mort s’ensuive », ironise-t-elle vingt ans plus tard. « On allait chercher les croissants et ça se terminait chez moi autour d’un café », garde en mémoire la quinquagénaire qui n’a conservé que des bons souvenirs de ses années de journaliste. « Une expérience enthousiasmante », confie Virginie.
Un matin sans photo
Elle était alors étudiante lorsqu’elle s’est lancée dans l’aventure de la presse. Après trois ans de fac d’Histoire et trois ans d’information et communication, elle a soutenu un mémoire sur « la dématérialisation de la rédaction ». C’était la fin du montage des pages sur le marbre et la photo au format argentique. Elle a quitté la presse au moment du passage au numérique. « J’ai souvenir d’un matin sans photos, après que les péloches ont brûlé dans le bain du labo, ou encore l’incendie de l’imprimerie », se remémore-t-elle de son passage à la rédaction.
❝ « C’est ma dernière Foire Saint-Martin, on ne se verra probablement plus »
Sa liste des collaborateurs et collaboratrices est longue. Elle met en tête de celle-ci Dominique Laurent, le rédac chef de ses débuts. « Celui qui m’a appris le métier avec patience, tolérance et créativité », évoque-t-elle. « La rédaction venait de passer aux 35 heures. On s’était battus pour obtenir deux jours de
Après un passage par La Gazette, Virginie François est devenue directrice de cabinet du maire de Pontoise. Elle conserve une photo de Max-André Lambert, figure emblématique de la presse du Val-d’Oise. récupération par semaine », se souvient celle qui a fini rédactrice en chef adjointe. Elle pense aussi à Marc Walter, qui fut rédacteur en chef et garde à l’esprit, Roberto Christofoli, Stéphane Albouy, Damien Delsemy, Hervé Rachynski, Laurence Allezy... qui sont partis faire carrière au Parisien.
La dir cab de Pontoise
Virginie François a toujours couvert le secteur de Pontoise. « Le goût du terrain et le contact avec le public », animaient et animent encore son quotidien. Les rachats successifs de La Gazette ont fini par la pousser à entreprendre une
nouvelle voie professionnelle. Un jour de Foire Saint-Martin, elle annonce à l’équipe municipale de Pontoise qu’elle quitte le journal et le journalisme. « C’est ma dernière Foire Saint-Martin, on ne se verra probablement plus », lance-t-elle.
Philippe Houillon, alors député-maire, saisit le moment et lui propose le poste de directrice de la communication. Elle apprécie la démarche, mais n’y donne pas suite. C’était sans mesurer l’obstination de l’adjointe Stéphanie Von Euw, alors chargée de la communication. Virginie cède à l’appel et fait son entrée, en janvier 2002, à la mairie de Pontoise. « J’ai pensé que j’allais faire le même métier toute ma vie », dit-elle. Elle est passée de l’information à la communication. De la rédaction du journal, place de L’Hôtel-de-Ville, à l’Hôtel de Ville lui-même. Elle est restée sur le territoire. Devenue directrice de cabinet du maire, en octobre 2002, c’est désormais elle que les élus sollicitent, lorsqu’ils n’ont pas de réponse à un dossier. Elle est précieuse aussi pour les localiers qui lui ont succédé au journal. Dans son bureau, elle conserve une photo de Max-André Lambert (1907-2001), emblématique journaliste de Pontoise. Pour lui rappeler son passage au journal. « J’ai aimé mes années
La Gazette », lâche-t-elle avec une certaine nostalgie.
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