Élisa Pineau, n°3 Française en heptathlon, objectif Jo !
Invitée pour les 30 ans du Cdfas, l’heptathlonienne (*) d’Ermont Élisa Pineau en a profité pour évoquer en quelques mots son parcours. Troisième des derniers championnats de France élite à Albi en juillet dernier avec 6 027 points, Élisa Pineau, 25 ans, licenciée au club d’athlétisme d’Ermont (et avant à l’Efcvo), aspire à se qualifier pour les Jeux olympiques de Paris cet été.
« Je suis arrivée ici au Cdfas en 2014, à l’âge de 14 ans et je suis restée interne pendant deux ans, j’allais au lycée à côté (Ndlr, le lycée Gustave-Monod, à Enghien-les-Bains), puis j’ai fait une année en externe, avant de partir pour changer d’entraîneur », a expliqué la grande et belle jeune femme, qui a démarré en 2006 au stade de Vanves, sa ville natale, où elle a fait ses premières armes jusqu’en 2014. Depuis, elle a été sélectionnée à cinq reprises en équipe de France.
Élisa Pineau est depuis revenue au Cdfas (Athletica) pour s’entraîner. L’athlète a profité de son intervention pour expliquer sa motivation à participer aux prochains Jo. « Ma saison démarrera vraiment fin avril. J’ai jusqu’au 8 juillet pour me qualifier ».
Pour ça, il lui faut soit réaliser les minima, fixés à 6 480 points, ce qui équivaut à la quatrième place du bilan mondial 2023 ; soit le ranking : un classement mondial établi grâce à la moyenne des deux meilleures compétitions réalisées. Pour être sélectionnable, il lui faudrait rentrer dans le top 24 des meilleures mondiales.
Appel à la générosité
Cela veut dire participer à des meetings à l’étranger, donc coûteux, pour cette étudiante en 3e année de masso-kinésithérapie qui, pour mieux pouvoir s’entraîner, s’est octroyée une année de césure et a laissé tomber son travail à mi-temps. « Les clubs étant des associations à but non lucratif, ils ne permettent pas, malgré un enthousiasme certain et un petit soutien financier, de subvenir à mes besoins », souligne l’athlète, qui a décidé, tout en faisant une recherche active de financements auprès d’entreprises, de collectivités de faire appel aux générosités individuelles en lançant une cagnotte Leetchi, qui lui a déjà permis de recueillir près de 12 000 €.
Un travail chronophage, elle qui ne devrait penser à six mois des Jo « qu’à courir, lancer et sauter ». « Quand j’avais huit ans, mon père m’a dit qu’un jour, je représenterais la France aux Jeux olympiques. 16 ans plus tard, devenue l’une des meilleures heptathloniennes françaises, ce rêve est devenu mon objectif ».
■ Épreuves combinées, avec courses et concours, regroupant le 100 m haies, le 200 m, le 800 m, la hauteur, la longueur, le poids et le javelot.