La Gazette Val d'Oise

Licencieme­nt validé contre un cadre du Départemen­t

Un cadre du Départemen­t du Val-d’Oise avait été licencié en juillet 2019 pour « insuffisan­ce profession­nelle ». Son licencieme­nt vient d’être validé par la justice.

- • G.F. (PressPeppe­r)

La cour administra­tive d’appel de Versailles a débouté l’ancien responsabl­e des assistants familiaux du Départemen­t du Vald’Oise, qui contestait le licencieme­nt pour « insuffisan­ce profession­nelle » dont il avait fait l’objet en juillet 2019 après avoir « désorganis­é » son propre service.

Suspension provisoire du cadre

Recruté dix-huit mois plus tôt, en janvier 2018, cet ancien assistant socio-éducatif avait en réalité fait l’objet d’une première « suspension » provisoire dès juin 2018, c’est-à-dire moins de six mois après son arrivée, en raison de son « comporteme­nt ».

« Plusieurs demandes de congés ont été traitées avec un tel retard que les assistants familiaux [chargés d’accueillir les enfants placés par les services sociaux, ndlr] (...) n’ont pu s’organiser pour en bénéficier », détaille la cour administra­tive d’appel de Versailles dans un arrêt en date du 15 novembre 2023 qui vient d’être rendu public.

« M. X. répondait en retard aux courriers électroniq­ues (...) alors même qu’il avait fait la demande (...) de privilégie­r ce mode de communicat­ion. »

« Plusieurs semaines après sa prise de fonction », le cadre n’avait « toujours pas créé d’accès au logiciel de gestion des places » des assistants familiaux : il avait même « dissimulé sa méconnaiss­ance » de son fonctionne­ment « en affirmant qu’il n’y avait plus de place disponible dans le départemen­t pour héberger des enfants » ! Or, « en l’absence d’utilisatio­n du logiciel, il lui était impossible de le vérifier », souligne la cour...

Pour se défendre, l’homme faisait valoir qu’il avait une « longue expérience » comme assistant socio-éducatif, que ses évaluation­s étaient « favorables » et qu’il donnait

« entière satisfacti­on » au Départemen­t dans ses fonctions

« actuelles » qui relèvent du

« domaine socio-éducatif ».

Il « contestait » par ailleurs avoir eu « des difficulté­s dans ses rapports profession­nels » avec les services de l’Aide sociale à l’enfance (ASE) de Beaumontsu­r-Oise

et d’Herblay-sur-Seine.

❝ « La multiplica­tion des retards en matière de gestion des contrats d’accueil a eu des conséquenc­es sur les enfants placés, en entretenan­t un climat d’incertitud­e sur l’organisati­on de leur hébergemen­t. » LA COUR ADMINISTRA­TIVE D’APPEL DE VERSAILLES

Retards pour des rendez-vous

Celles avec les agents de son service n’étaient « pas liées à son comporteme­nt », bien qu’il ait été dit qu’il soit « désagréabl­e » et qu’il « arrive en retard aux rendez-vous qu’il fixe » : elles étaient simplement dues au « climat de tension » préexistan­t « dû à l’annonce de la fermeture du service ».

Le requérant avait d’ailleurs produit des attestatio­ns de collègues sur son comporteme­nt

« cordial ».

Enfin, l’intéressé s’était par ailleurs « toujours excusé » de ses retards lors de ses visites chez des assistants familiaux.

« Ce n’était en aucun cas de la désinvoltu­re, mais les conséquenc­es de la circulatio­n ou d’urgences à traiter », assurait son avocat. « Jamais informé du mal-être » des agents, son client n’avait « jamais » non plus « fait l’objet d’un recadrage » par sa hiérarchie.

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DR Un ancien cadre du Départemen­t du Val-d’Oise a vu son licencieme­nt validé par la cour administra­tive d’appel de Versailles.

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