Une cabine de télémédecine pour lutter contre les déserts médicaux
Sans aucun médecin depuis plus de trois ans, Fontenay-en-Parisis s’est dotée d’une cabine de consultation à distance pour permettre l’accès aux soins à tous.
Pas de médecin dans votre ville ? Pas de problème. À Fontenay-en-Parisis, une cabine de télémédecine a été installée, lundi 29 janvier, dans la mairie de la commune. Un moyen de lutter contre la désertification médicale pour une ville qui « ne compte plus de médecins depuis 2020 », explique le maire (Se), Roland Py. 20 % de la population « n’a pas de médecin traitant », ajoute l’élu.
Une pédagogie à travailler
Facile d’utilisation, la télémédecine n’en reste pas moins difficile d’accès pour les personnes réticentes à son utilisation. « Les personnes âgées peuvent être un peu plus difficiles à convaincre, mais c’est surtout une question de compréhension des outils », confie le médecin généraliste
François Teboul, qui officie à Paris, avant d’ajouter que « la télémédecine, c’est un moyen de compléter la médecine en présentiel ».
Pour tenter de convaincre les Fontenaysiens d’utiliser cette nouvelle solution, la mairie a distribué un courrier dans toutes les boîtes aux lettres. Elle a également organisé une animation, samedi 27 janvier, pour sensibiliser à l’utilisation de la cabine. Celle-ci est située dans la mairie et est accessible à tous ceux qui le souhaitent.
Avec la construction de 500 logements sociaux en 2020, Fontenay « se devait »,
d’après le maire, de proposer une solution pour ces nouveaux habitants. « Les médecins traitants du coin ne prennent pas de nouveaux patients »,
déplore-t-il. La Ville loue la cabine pour une durée de trois ans, pour un peu moins de 700 euros par mois.
Une solution complète
La cabine de télémédecine est produite par l’entreprise H4d. Après avoir pris un rendez-vous sur le site www.jetrouveunmedecin.com, un créneau de 20 minutes est accordé au patient, avec un médecin généraliste fourni par H4d.
À l’intérieur du caisson, on insère sa carte vitale, puis un médecin prend en charge le patient. Ensuite, c’est un rendez-vous médical classique qui s’opère. Si ce n’est que tous les outils médicaux sont à la disposition du patient. Devant lui, un stéthoscope, un otoscope, un dermatoscope, un oxymètre, un thermomètre et un tensiomètre permettent au médecin de mesurer différentes constantes, même à distance.
Enfin, si le professionnel de santé détecte un problème nécessitant l’analyse d’un spécialiste, il peut transmettre le dossier médical à un autre médecin. Celui-ci l’examinera « dans un délai d’une semaine au maximum », précise H4d. Un moyen d’avoir un premier diagnostic pour un problème spécifique, quand on sait que certains rendez-vous chez des spécialistes peuvent parfois prendre plus de trois mois.