Pont d’Achères ou l’A104bis : nouveau coup de gueule des opposants
Face au projet du pont d’Achères, ou de l’A104bis, les opposants ne démordent pas. Cette construction de 2×2 voies de 32 m de large est destinée à permettre de relier la RD30 et la RD190 sur les communes d’Achères, Carrières-sous-Poissy, Chanteloup-les-Vignes, et Triel-sur-Seine, dans les Yvelines.
« Le bitume plutôt que la santé ou l’éducation »
Dans un communiqué commun, les associations Adiv Environnement, Bien Vivre à Vernouillet, le Collectif pour la protection des riverains de l’Autoroute A184 (devenue A104, Copra 184), Non au Pont d’Achères, Rives de Seine nature environnement, Sequana collectif Citoyen et Triel environnement poussent un nouveau coup de gueule. « Le département des Yvelines annonce la suppression de budgets pour les collèges et l’entretien des routes communales, mais maintient son projet de l’A104bis. En effet, Pierre Bédier préfère investir dans le bitume plutôt que dans la santé, le logement, ou l’éducation »,
ironisent les collectifs. Ces derniers font référence au discours des voeux prononcé par le président du Conseil départemental des Yvelines, dans lequel il regrettait la baisse des recettes de près de 200M€ pour sa collectivité en 2024, provenant de la chute des transactions immobilières.
Les associations rappellent que le budget du projet a été estimé à 200 M€ lors de l’enquête publique de 2023, soit « le coût
de huit nouveaux collèges », en précisant
« que ce type de chantier ne respecte jamais le budget prévisionnel et qu’il le dépasse au minimum de 30 % ».
Elles soulignent également qu’elles ont déposé un recours devant le tribunal administratif pour suspendre l’arrêté préfectoral autorisant ce projet routier. « Si nous gagnons, nous pourrions avoir le même cas de figure qu’en Dordogne, où, suite à l’annulation de l’autorisation environnementale par les tribunaux, la démolition du chantier de la déviation de Beynac a été ordonnée, pour un coût de 20 M€. »
« Le coût de huit collèges »
Les six associations lancent donc un appel commun aux autorités compétentes, « garantes du bon usage de l’argent public », en leur demandant « d’attendre que tous les recours soient purgés (tribunal administratif, Conseil d’État et Cour européenne) avant de commencer les travaux de la liaison Rd30-Rd190 (A104bis) ». La pétition lancée en ligne pour demander l’abandon du projet qui « menace la santé de 9 000 élèves sur le long du parcours, détruit les berges de Seine et artificialise 30 ha d’espaces naturels », compte quelque 15 404 signatures.
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Plus d’infos sur la page Facebook : Non à l’A104Bis / Rd30-Rd190