La Gazette Val d'Oise

Les sénateurs Eustache-Brinio et Bazin votent contre la constituti­onnalisati­on de l’Ivg

- • Sylvain PETIT • Romain DAMERON et Raphaël DELAVEAUX

Ils font partie des 72 parlementa­ires à avoir voté contre. Contre l’inscriptio­n à l’article 34 de la Constituti­on de la « liberté garantie » aux femmes d’avoir recours à une interrupti­on volontaire de grossesse (Ivg). Mercredi 28 février, Arnaud Bazin et Jacqueline EustacheBr­inio, tous deux sénateurs (Les Républicai­ns) du Val-d’Oise, se sont opposés à ce projet de loi présenté à la Haute assemblée. Dans la foulée, ils ont de nouveau voté contre lundi 4 mars, lors du scrutin public du Congrès (Assemblée nationale et Sénat) réuni au château de Versailles.

❝ Je ne pense pas que l’Ivg soit menacée en France. JACQUELINE EUSTACHE-BRINIO, SÉNATRICE (LR) DU VAL-D’OISE

Pour les deux sénateurs, graver dans le marbre constituti­onnel le droit à l’Ivg ne serait « ni nécessaire ni efficace ». Selon

Jacqueline Eustache-Brinio, tous les droits ne doivent pas être inclus dans le texte fondateur de la Ve République. « Je suis très cohérente avec ma politique et je fais partie d’une génération qui a bénéficié de la loi Veil. J’ai toujours été contre pour la simple et bonne raison qu’aujourd’hui, je ne pense pas que l’Ivg soit menacée en France, affirme la sénatrice Lr. Le vrai sujet, c’est l’accès à la contracept­ion. L’accès à l’Ivg n’est pas simple non plus. On doit mieux accompagne­r les jeunes filles qui ne sont pas assez bien accueillie­s dans les plannings familiaux. »

Partisan de la loi Veil

Se décrivant de son côté comme « un fervent partisan de la loi Veil », son collègue Arnaud Bazin rappelle aussi qu’il a été le « premier président de Départemen­t à mettre en place l’avortement médicament­eux dans les Pmi du Val-d’Oise ». Pointant du doigt

Arnaud Bazin et Jacqueline Eustache-Brinio, sénateurs (Lr) du Val-d’Oise, ont voté contre le projet de loi de constituti­onnalisati­on du droit à l’avortement. une « manipulati­on médiatique droit pour expliquer son choix qui pourrait faire en : « Constituti­onnaliser l’Ivg sorte que son vote soit mal est irrationne­l, car la loi Veil interprété », l’ancien maire a force de jurisprude­nce. Si de Persan assume toutefois ses l’on imagine que des forces conviction­s et s’appuie sur le réactionna­ires arrivées au pouvoir seraient freinées dans leur volonté de s’en prendre à cette loi, c’est faire preuve d’une très grande naïveté. »

Un avis partagé par sa colistière valdoisien­ne : « Si un

Plus d’infos sur www. playagain-asso.fr, par mail : guillaume@playagain-asso.fr, ou sur le compte Instagram : @playagain.asso État dictatoria­l arrive, il fera ce qu’il veut de la Constituti­on », assure Jacqueline Eustache-Brinio. Les deux parlementa­ires se rejoignent également sur l’analyse et l’agenda de ce texte. « Notre pays se défait et connaît de nombreuses fractures. On déplace les parlementa­ires à Versailles alors qu’il y a d’autres priorités à traiter, déplore Arnaud Bazin. C’est un symbole de la vacuité du gouverneme­nt Macron et je regrette que certains de mes collègues aient quitté la raison sur ce sujet. »

Pour Jacqueline Eustache-Brinio, inscrire l’Ivg dans la Constituti­on n’est rien d’autre qu’un « coup de com’. Ce n’est qu’un symbole avant la journée du 8 mars (Journée internatio­nale des droits des femmes, Ndlr) ».

Coup de com’

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