En crise, la maison de quartier se prépare à célébrer ses 50 ans
La maison de quartier des Louvrais aura 50 ans le 15 novembre prochain. À cette occasion, elle lance un appel aux souvenirs et recherche photos et vidéos .... des subventions aussi.
C’est officiellement le 15 novembre 1974 que la maison de quartier des Louvrais est née, après la première assemblée générale constitutive de l’association de gestion et d’animation de la maison des Louvrais. Quelque trois cents personnes avaient alors assisté à la réunion, ouverte par Claude Renaud, président du foyer des Jeunes travailleurs. Elle se tenait au théâtre, tout à côté.
Le bâtiment n’est pas encore terminé et ne sera mis en service qu’en janvier 1975, mais sa destination était déjà connue. « Il est destiné en priorité aux habitants et aux associations du quartier des Louvrais-Cordeliers », relève-t-on dans l’édition du 22 novembre 1974 de L’Écho de Cergy-Pontoise.
De son côté, Pierre Trevissier, membre de la commission d’animations, parlait d’un « cadre d’activités diverses et prises en charge par les habitants du quartier ». « Il ne s’agit pas de faire un espace de clubs, mais un lieu vivant et réel de rencontre », ajoutait Mme Leloch. « Pour cela, il faut accorder aux adhérents un pouvoir de décision et d’intégration au quartier. »
La réunion fut le moment choisi pour débattre et adopter les statuts de l’association naissante.
L’article 5 de ses statuts ne manque pas ainsi de souligner que « la maison de quartier est ouverte à tous dans le respect des convictions individuelles ».
Le conseil d’administration préserve l’indépendance de l’association à l’égard de toutes tendances politiques ou confessionnelles.
L’assemblée constituante s’appuie aussi sur l’article 6, consacré à l’information « ... qu’elle soit politique, syndicale ou religieuse, elle devra respecter les principes de la Déclaration universelle des droits de l’Homme ».
La chasse aux subventions
La commune a assuré l’essentiel du financement de l’équipement dont le coût total s’élevait alors à 3 millions de francs (2 695 663 euros actuels). Ce qui n’empêchera pas l’association de revenir vers la mairie pour obtenir les premières subventions, indispensables au fonctionnement de la structure. Elle se tourne aussi vers la Caf et l’État, via le service de la Jeunesse et sport. La Ville versait alors 145 000 francs (130 290 euros) pour un budget qui s’élevait à 180 000 francs (161 740 euros) pour six mois. Les dépenses étaient partagées : 30 % pour les charges, 30 % pour les salaires, 30 % pour l’animation et 10 % pour le matériel. Un sujet toujours d’actualité.
Cinquante ans plus tard, c’est l’association Aquarel qui gère la maison de quartier. La vie associative y est toujours aussi active et le quotidien administratif reste orienté vers l’équilibre du budget et la recherche de subventions. L’aide de la mairie est en baisse depuis 2015, mais elle reste constante. « L’aide de la Ville à Aquarel représente presque la moitié de l’enveloppe des subventions aux associations de la Ville », a récemment fait remarquer la maire, alors que les centres sociaux traversent une crise de gestion (lire nos éditions du 21 et du 28 février). « La Ville sera au rendez-vous pour que les missions perdurent », a promis la Ville, à destination des deux maisons de quartier, celle des Louvrais, mais aussi celle de Marcouville.