Un super Sayam comme Joker de luxe
À 21 ans, Sayam Limtong s’est particulièrement illustré lors de son tout premier exercice dans le championnat élite français. Qualifié de « vraie révélation » par Christophe Cuzin, le manager général des Jokers, l’ailier droit mesurant 1,75m pour 77 kg a inscrit 8 buts et délivré 11 passes décisives alors qu’il n’avait jamais évolué avec des seniors.
Parti en Finlande à 15 ans
Le jeune Valdoisien qui a grandi à Taverny a effectivement choisi de s’exiler en Finlande, dans le pays d’origine de sa grandmère maternelle, à l’âge de 15 ans. « Mon rêve a toujours été d’être hockeyeur professionnel. Je voulais donc aller dans le meilleur pays pour me développer », confie-t-il. « Un sacré défi qui prouve tout son courage et sa détermination », souligne Christophe Cuzin.
Ses débuts dans le pays du hockey sur glace étaient, en effet, particulièrement difficiles. « Je ne parlais ni anglais ni finnois. J’étais logé dans une famille d’accueil, je m’entraînais avec des juniors qui étaient tous plus forts que moi et je prenais des cours par correspondance avec le Cned pour poursuivre mes études », se souvient Sayam.
Après deux années chez les Pelicans Lahti, une saison au Jukurit Mikkeli, Sayam Limtong a rejoint le Imatran Ketterä qui évolue en Mestis, le deuxième échelon finlandais, où il est resté trois ans. « Je n’ai fait que deux entraînements avec les pros. Je jouais avec les juniors, mais le niveau était très relevé. Je devais me surpasser en permanence », admet-il. S’il garde un excellent souvenir de sa formation en Finlande, Sayam est ravi d’avoir retrouvé sa famille en France.
Il contacte lui-même les Jokers
« Je trouvais ça “kiffant” de revenir à la maison après six années d’absence. C’est moi qui aie contacté Erwan Agostini (le nouveau manager général adjoint du club, Ndlr), que j’avais rencontré quelques années auparavant lors d’une détection U15 sport-étude à Strasbourg. Après discussion avec mon agent, il m’a rappelé pour me dire qu’il me prenait avec les Jokers
La suite, on la connait. Son acclimatation a été plutôt rapide. »La Ligue Magnus est un très bon championnat, particulièrement physique : ça cogne dur !« , sourit le
Valdoisien. Particulièrement en phase avec le Canadien Tristan Crozier, Sayam est ravi de bénéficier des bons conseils des »anciens« . »J’apprécie aussi beaucoup l’ambiance de l’Aren’Ice, que j’avais découverte l’année dernière. Mais je ne m’attendais pas à ce qu’il y ait autant de monde derrière nous (l’affluence a encore augmenté cette saison, Ndlr).«
»En Magnus, ça cogne dur«
Se considérant »plus passeur que buteur« , grâce à son principal point fort, »la vision du jeu« , Sayam espère »aller le plus loin possible en playoffs« avec ses coéquipiers. Mais pour ça, il faudra battre Angers, une grosse écurie (lire l’article cicontre).