Un écolier en situation de handicap agresse deux professeures avec une pince à déchets

Mardi 12 mars, un enfant de 10 ans, souffrant de troubles du comportement, a agressé deux enseignantes de l’école Jean-Jaurès.

Deux enseignantes de l’école Jean-Jaurès de Villiers-le-Bel ont été agressées par un élève de 10 ans en situation de handicap, mardi 12 mars. Les faits se seraient passés dans la cour, quelques instants après l’arrivée des écoliers. Souffrant de troubles du comportement, l’enfant a, pour une raison qui reste à déterminer, « fait une crise et s’est emparé d’une pince pour ramasser les déchets », indique Olivier Wambecke, inspecteur académique du Val-d’Oise.

Il a alors frappé l’une des maîtresses à la tête. Légèrement blessée, cette dernière a été prise en charge par les secours et conduite à l’hôpital de Gonesse pour être examinée. Son état n’ayant pas nécessité d’arrêt de travail, « elle a repris son poste jeudi », précise Olivier Wambecke avant d’ajouter : « Je l’ai appelée pour lui témoigner notre soutien. Nous sommes à ses côtés. »

La deuxième enseignante, qui aurait été tapée aux bras par l’enfant non pas avec la pince mais « avec les mains », selon l’inspecteur académique du Vald’Oise, n’a, quant à elle, pas fait l’objet d’un transport à l’hôpital.

« Suspension de scolarité »

Alertés à la suite de ces violences, les policiers sont intervenus à l’école vers 9h. Les deux victimes auraient déposé plainte, la protection fonctionnelle leur ayant été proposée par l’inspection académique qui a immédiatement diligenté une cellule d’écoute. « Six psychologues de l’Éducation nationale et une équipe du dispositif académique de prévention et de sécurisation (Caaee) sont intervenus pour accompagner les élèves en ressentant le besoin, ainsi que les enseignants et les personnels de l’établissement. Mon adjoint s’est également rendu sur place et il y a passé l’aprèsmidi », note Olivier Wambecke.

Concernant l’écolier, qui a également été conduit à l’hôpital à la suite des faits, l’inspecteur académique du Val-d’Oise confirme que ce dernier, du fait de son trouble du comportement, bénéficie de l’accompagnement d’une Aesh. « C’est un élève qui est suivi, nous avons des relations sans difficulté avec sa famille. Il a fait une crise comme cela peut arriver lorsque l’on souffre de ce genre de handicap », témoigne Olivier Wambecke.

Pour autant l’écolier a fait l’objet d’une « suspension de scolarité » jeudi 14 et vendredi 15 mars. « Le temps de réévaluer les conditions de sa scolarisation et d’apporter les réponses adaptées », relève l’inspecteur académique qui « tient à apporter tout son plus profond soutien aux équipes ».