Un marché en plein boom

105 milliards d’euros. C’est le montant généré par le marché mondial de la seconde main, selon une étude Tripartie de 2022, reprise par Bpifrance. Dont 34 milliards rien que pour le secteur de la mode d’occasion, premier moteur de ce marché dans quasiment tous les pays.

En 2022, 64 % des Français déclaraient avoir déjà acheté au moins un produit d’occasion. Tandis que 52 % de ceux qui ne l’avaient jamais fait envisageaient de franchir le pas. Acheter un vêtement d’occasion réduirait de 82 % l’empreinte carbone. Sensibles à l’impact de l’industrie textile sur l’environnement, nombre de consommateurs délaissent aujourd’hui lafast fashion (mode rapide ou jetable) et se tournent vers une consommation de vêtements d’occasion au tropisme éco-responsable. Selon l’observatoire Novascope du cabinet Enov, spécialiste du marché de la seconde main, la motivation des acheteurs pour les produits d’occasion est cependant davantage économique qu’écologique. « Deux acheteurs d’occasion sur trois veulent avant tout faire des économies, affirme l’observatoire à l’appui d’une étude menée sur l’année 2023. Une motivation qui progresse, compte tenu du contexte inflationniste et de la nécessité pour de nombreux Français de retrouver du pouvoir d’achat ».

« La motivation écologique arrive en second plan, mais se révèle plus présente sur les produits que l’on n’utilisera pas longtemps, comme la mode enfant, ou pas souvent comme le petit électro-ménager et les outils de bricolage. Des produits pour lesquels la logique antigaspi prend tout son sens », analyse l’observatoire.