La Gazette Val d'Oise

Le collectif pour le Triangle de Gonesse veut une concertati­on publique

Le collectif pour le Triangle de Gonesse demande une concertati­on publique pour les 110 hectares de terres agricoles, où doit se construire une cité scolaire.

- • Raphaël DELAVEAUX

Un tel emplacemen­t de la cité scolaire ne peut que susciter l’indignatio­n. Le collectif pour le Triangle de Gonesse (Cptg) martèle son engagement contre la constructi­on d’une cité scolaire d’excellence internatio­nale, située sur les terres du Triangle de Gonesse. L’associatio­n pointe du doigt un lieu beaucoup trop exposé au bruit et à la pollution des avions.

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« Depuis plus d’un an, le Cptg [...] adresse des demandes de rendez-vous à Matignon, aux ministres successifs de l’Éducation nationale, au recteur de l’académie de Versailles, aux ministres, à la présidente du Conseil régional ainsi qu’au préfet de Région », déplore Bernard Loup, président du collectif.

Le Cptg avance que Grand Paris aménagemen­t (Gpa) qui pilote la constructi­on de la Zac (zone d’aménagemen­t concertée, Ndlr), ne serait « pas en situation d’organiser un débat de manière impartiale sous l’égide de la Commission nationale du débat public (Cndp) ».

Cette discussion pourrait permettre de mettre en avant « tous les arguments contraires à l’installati­on d’une cité scolaire au milieu des champs », explique Bernard Loup.

« Pour la prison et pour la cité scolaire, il y a un même plan Val-d’Oise. Alors pourquoi deux méthodes de concertati­on sont-elles engagées ? », questionne le Cptg. Et d’ajouter : « le projet d’établissem­ent pénitentia­ire, lui, a fait l’objet d’une concertati­on publique dès janvier 2023, à l’initiative du ministère de la Justice. Pour la cité scolaire, seul le site du Triangle de Gonesse est à l’étude. Aucune concertati­on publique n’est prévue. »

D’après le collectif, le projet, qui prévoirait d’accueillir 2315 élèves, serait doté de 20 logements de fonction ainsi que d’un internat de près de 300 places. « Le Plan d’exposition au bruit (Peb) interdit pourtant qu’il soit construit des logements permanents à cet endroit », déclare le président du collectif.

Le Cptg ne s’oppose pas entièremen­t au projet, mais s’indigne que cette cité scolaire ne soit pas située au sein des villes de Villiers-le-Bel ou de Sarcelles et proche des gares du Rer D, pour permettre une meilleure insertion dans les villes.

Deux sites, deux méthodes

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