Une députée propose un couvre-feu de minuit à 6 heures
Mise en copie de la lettre du collectif d’élus (lire ci-dessus), la députée (Renaissance) Émilie Chandler a également pris sa plume et a envoyé deux courriers sur le sujet du fret ferroviaire qui traverse une large partie de sa circonscription, de Pontoise à Chars. La parlementaire a ainsi adressé une lettre au Pdg de Sncf Réseau mais aussi au ministre délégué aux Transports.
« Il s’avère qu’un certain nombre de désordres ont pu être relevés par les riverains de la ligne J, notamment la traversée du Vexin dont je suis élue », a-t-elle avancé dans son échange. « La question du bruit et des nuisances sonores n’est pas négligeable, particulièrement pour les logements qui n’ont pas été intégrés dans le périmètre d’implantation de protections phoniques, mais le principal désordre concerne les vibrations et leur impact pour la qualité de vie et pour l’effet sur le bâti face à de nombreuses microfissures constatées », fait-elle observer sur cette situation déjà relevée dans le courrier du collectif d’élus des communes traversées par la ligne du réseau fret. L’élue revient sur le trafic et le flux de trains de marchandises entre l’axe d’origine vers Le Havre via Mantes et l’axe alternatif via Pontoise.
« Il n’y a jamais été annoncé un report de l’intégralité du trafic fret sur l’axe secondaire », observe-t-elle. « Il est nécessaire d’apporter, avec précision, une réponse sur le niveau éventuel de montée en charge du nombre de convois circulant sur l’itinéraire alternatif, sachant qu’une fois les travaux de modernisation de l’infrastructure Mantes-Paris réalisés, cet axe principal a vocation à accueillir de nouveau la circulation du fret ferroviaire », interpelle la députée Chandler.
Elle s’étend également sur la question du matériel roulant, à cause du bruit du trafic et demande « un renouvellement de wagons nouvelle génération », moins bruyant, et « l’application d’une prescription visant à réduire la longueur des convois ».
Elle appuie ses courriers sur les conséquences du trafic pour les riverains et propose un couvre-feu entre minuit et 6h du matin. « Si l’on venait à réduire le flux de passage de convois de 8 à 12 par tranche de 24h, cet aménagement horaire modifierait significativement l’impact pour les communes et quartiers concernés », propose-t-elle également.
« S’il n’y a plus, dans le secteur de Pontoise, de maisons dans lesquelles des protections ont été faites, il reste, cependant, des maisons proches de la limite déterminée qui échappent à cette protection », explique la responsable du collectif. « Il y a une évidence que certaines maisons sont concernées, mais plus aucun contrôle acoustique n’a été effectué », relève-t-elle, avant de poursuivre sur le problème des vibrations provoquées par le trafic du fret ferroviaire et leur conséquence sur le bâti le long de la ligne de train. « Sncf est moins dans le déni, mais estime que les vibrations »ne devraient pas porter atteinte au bâti« , observe Guylaine Chironnier.
Une argumentation qui ne convainc pas le collectif de défense des riverains de la ligne de fret. »Des habitants rapportent pourtant l’apparition de fissures sur des façades, provoquées par les vibrations lors des passages de convois« , rapporte le porte-voix du collectif. »Ma propre maison vibre quand un train passe trop vite« , soutient l’habitante du quartier du Clos-des-Anglaises à Pontoise.