La Gazette Val d'Oise

Denis, une plume au service des autres

- • Thierry RAYNAL

Il se présente comme un amoureux de la langue française, une passion qu’il nourrit à travers la lecture et l’écriture. Et comme Denis est aussi un homme de partage, il a eu un jour cette réflexion : « Pourquoi ne pas mettre mes appétences au service des autres ?», se souvient-il. Avec l’assentimen­t d’Olivier Anti, le maire de Bernes-sur-Oise, l’ancien décathloni­en se mue depuis janvier 2021 dans la peau de conseiller en écriture en s’installant tous les troisièmes samedis de chaque mois (de 9 heures à 11 h 45) dans un bureau de l’hôtel de ville. « Ma tâche est d’aider les gens à rédiger des courriers administra­tifs, à remplir des demandes par informatiq­ue ou encore à corriger les mémoires d’étudiants, explique-t-il. Beaucoup de personnes ont perdu ce qu’ils avaient appris à l’école. Je leur propose mon aide en y mettant tous les moyens, sans obligation de résultat. Je suis tenu à la discrétion et la confidenti­alité et je m’oblige à respecter cette neutralité. Il n’est pas toujours facile de se faire aider, alors je tiens à ce que nous nous appelions par nos prénoms afin que notre relation soit moins rigide. »

Sa passion des mots

Officier sapeur-pompier responsabl­e de l’organisati­on dans un centre de secours du Sdis 95, « un autre engagement citoyen », cet Ardennais d’origine, également correcteur de la lettre municipale de sa ville, remplit sa fonction bénévoleme­nt et il ne se prétend pas être un écrivain public, « une activité qui demande une formation », précise le quinquagén­aire. Auteur à l’âge de 9 ans de ses premiers poèmes, « parce que j’étais un enfant en besoin d’évasion », il a pour idée d’élargir le concept à Bruyères-sur-Oise. Et également d’autres ambitions en tête. « J’aimerais ouvrir un atelier d’écriture qui pourrait s’intituler Jeux de Mots. Le but serait de faire découvrir la langue française aux enfants en leur faisant par exemple traduire du Pagnol en Sms.

Ce serait une manière de travailler l’orthograph­e et la syntaxe sans qu’ils s’en rendent compte. Mon projet ultime serait d’amener les jeunes de la commune à rencontrer les personnes âgées pour écrire l’histoire de leur village. »

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