La Gazette Val d'Oise

Le budget adopté avec une voix d’avance

- • D.C.

Il ne manquait qu’une seule voix à la majorité pour voter son budget le 6 février. Depuis, un des élus frondeurs a fait volte-face.

Sans surprise, le budget primitif de la commune de SaintLeu-la-Forêt a été adopté en conseil municipal mardi 19 mars, par une très courte majorité de 17 voix pour et 16 contre - soit l’ensemble de l’opposition ainsi que huit élus frondeurs.

Le 6 février, ils étaient neuf élus de la majorité à ne pas voter le budget, parmi lesquels trois adjoints et quatre conseiller­s municipaux délégués, à qui la maire (Dvd) de Saint-Leu-la-Forêt, Sandra Billet, avait immédiatem­ent retiré leurs délégation­s.

Sandra Billet avait, au lendemain du conseil municipal du 6 février, dénoncé l’attitude de ses colistiers et annoncé que le budget allait être soumis au préfet « qui saisira la Chambre régionale des comptes pour analyse et approbatio­n ». Le budget serait ainsi « validé par la plus haute instance administra­tive ». Entre-temps, la majorité a changé de stratégie et de soumettre à nouveau au vote le budget, avant le 15 avril comme la loi le permet.

Volte-face

Lors du nouveau débat d’orientatio­ns budgétaire­s le 12 mars, Sandra Billet a dévoilé la carte maîtresse qu’elle avait dans son jeu : « Je vous annonce qu’un des élus a d’ores-et-déjà choisi de rester à nos côtés, M. Stéphane Frédéric ». Ce vote a fait pencher la balance de l’autre côté.

Lors du Dob, Sandra Billet avait redit que le projet des tennis couverts à la Châtaigner­aie était toujours d’actualité. Et que la non-inscriptio­n au budget de ce projet, qui avait motivé une partie des élus de la majorité à rejeter le budget, était liée au fait que la Ville attendait le résultat des analyses techniques, s’agissant d’un projet situé sur un site sensible en bordure de forêt, où coulent des sources.

Autre sujet sensible, la réfection et la végétalisa­tion de la place de l’hôtel-de-ville pour un coût de 1,2 millions d’euros, qui a été ramené à 600 000€. C’est la seule modificati­on par rapport au budget primitif du 6 février. Parmi les projets d’investisse­ment annoncés figure la somme de 2,212 Millions d’€ pour le démarrage des travaux de la nouvelle salle de spectacle, qui doit remplacer la Croix-Blanche, démolie au profit d’un nouvel ensemble immobilier en cours de réalisatio­n, les Allées Claire-Fontaine.

Une majorité fragile

Le budget s’équilibre autour de 29 280 459€. Jean-Michel Detavernie­r et Loïc Vidal ont regretté l’absence de phasage financier des travaux de la salle de spectacle. Sandra Billet a répondu en substance que le montant s’étalera sur d’autres budgets. Franck Bernard, autre élu d’opposition, s’est inquiété de la dette et craint « un risque pour l’avenir ». Des « suppositio­ns non justifiées » selon Sandra Billet. Léo Vacher a accusé la majorité de ne pas tenir ses promesses de 2020 quant au budget consacré aux travaux de voirie avant d’interpelle­r ses collègues. Le budget a été adopté mais la majorité reste très fragile.

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