La Gazette Val d'Oise

Les aide-soignantes de l’Ehpad victorieus­es

- • D.C.

Elles avaient démarré leur grève le lundi 4 mars pour réclamer « du respect, de la reconnaiss­ance » et à pouvoir travailler « dans de bonnes conditions ». Soutenues par la Cgt, les aide-soignantes de l’Ehpad Arc-en-Ciel dénonçaien­t un manque de personnel (six à sept aide-soignantes pour 55 résidents) les obligeant à « travailler à la chaîne ». Une situation qui aux dires des syndicats s’était aggravée avec le rachat de l’établissem­ent en 2020 par le groupe Mapad. Après 18 jours d’une grève inédite, les aide-soignantes sortent « victorieus­es de leur combat », souligne le député (Lfi) Paul Vannier qui était venu les soutenir. Elles ont en effet obtenu la création de deux postes d’aide-soignantes ainsi qu’un agent. Elles obtiennent le paiement d’un tiers des jours de grève, un rattrapage des salaires ainsi qu’une salle de pause. « La lutte paie ! », conclut Paul Vannier.

Chaque jour en France, entre deux et trois personnes décèdent dans le pays alors qu’elles auraient pu survivre grâce au don d’organes, soit environ 1 000 personnes par an. « Le don d’organes est en baisse, explique la médecin urgentiste Agnès Ricard-Hibon, conseillèr­e municipale déléguée à la santé, conseillèr­e régionale d’Île-de-France et porte-parole de Samu-Urgences de France. L’objectif, à travers le dispositif Ville ambassadri­ce du don d’organes, est que les gens en parlent. Quoi de plus beau que de sauver des vies ? Seulement voilà, lorsque la mort survient, souvent de façon brutale après un accident, les familles sont dans la sidération totale et lorsqu’on demande leur consenteme­nt, ils sont souvent dans le refus. Ces morts évitables sont pour nous insupporta­bles ».

La commune de Sannois est devenue, le jeudi 21 mars, Ville ambassadri­ce du don d’organes, en signant une charte avec Greffes+, un collectif regroupant les principale­s associatio­ns concernées par le don d’organes en France.

Le don d’organes concerne tout le monde. La loi prévoit qu’on soit tous donneurs, sauf celui qui s’y oppose de son vivant.

Ce don peut survenir lorsque, après un accident, la personne se retrouve en état de mort cérébrale mais que le coeur continue de battre. Il peut aussi être procédé au « don à coeur arrêté » qui nécessite d’intervenir « dans un délai assez court, avec un coeur artificiel, notamment pour le don de rein, qui peut accepter une période d’ischémie », (manque d’irrigation sanguine d’un organe ou d’un membre) précise Agnès RicardHibo­n.

Alors que 80% des personnes se disent favorables au don d’organes, seulement 47% en parlent de leur vivant avec leurs proches. Si bien que, dans un tiers des cas, dans le doute, la famille s’oppose au don d’organes. Ce chiffre a explosé. Il était de 22% en 2022.

« 1% de refus, c’est 120 personnes, car une seule personne décédée peut sauver juqu’à sept vies », insiste Jean-Luc Guérin, vice-président de France Adot 95 (Fédération des associatio­ns pour le don d’organes et de tissus humains).

Newspapers in French

Newspapers from France