La Gazette Val d'Oise

À deux ans des élections municipale­s, la Ville fait le bilan

Quatre ans après le début du cinquième mandat de Luc Strehaiano, Soisy-sousMontmo­rency fait le bilan de ces années écoulées. Accent mis sur le cadre de vie.

- • Raphaël DELAVEAUX

« Nous avons une vision à moyen terme et de la patience pour l’aboutissem­ent de nos projets ». Luc Strehaiano, maire (Lr) de Soisy-sous-Montmorenc­y, a présenté au mois de mars son regard sur les quatre années de mandat qui viennent de s’écouler. L’élu insiste sur le cadre de vie, la tranquilli­té et la préservati­on des espaces publics.

L’espace culturel en tête

Le premier projet marquant de ces années à la tête de la commune n’est pas encore sorti de terre. Il s’agit de l’espace culturel Le Trèfle, qui sera inauguré à la fin de l’année civile. « il y a eu des retards à cause de plusieurs facteurs, mais sa livraison est prévue pour le mois d’octobre ou de novembre », précise Luc Strehaiano.

Parmi les raisons qui expliquent ce retard, on compte la complexité de l’ouvrage, les retards liés au Covid, la concurrenc­e avec les chantiers liés de près ou de loin aux Jeux olympiques, des arrêts ordonnés par la préfecture ou encore l’installati­on d’habitation­s illégales, précise la Ville de Soisy.

Le chantier « a pris un an de retard. L’augmentati­on des prix liés aux différente­s crises successive­s sera mesurée », ajoute l’édile. Cet espace de 13 000 m2, situé en centrevill­e, proche de la gare Sncf de Champ de courses d’Enghien, est attendu depuis plusieurs années par les Soiséens.

Axé sur le cadre de vie

« Nous avons fait un effort pour partager l’espace entre piétons, cyclistes et automobili­stes », souligne le maire de Soisy. Ce dernier affirme que le passage en zone 30 et l’implantati­on de plusieurs sens uniques ont permis de répartir le trafic de transit. « C’est une mesure qui a amélioré le cadre de vie des Soiséens. »

Luc Strehaiano se dit « très attaché » au paysage urbain de la commune de quelque 19 000 âmes. Même si Soisy

« ne possède pas de grand patrimoine historique », l’édile assure prendre soin de l’environnem­ent. « On entretient les jardins. On fleurit et on rend agréable les promenades dans la ville. »

Le nouveau projet d’espace culturel prévoit également un parking paysager, et un accès

« facilité pour les mobilités douces ».

Du côté de l’opposition, ce bilan à deux ans des élections municipale­s « n’est qu’une propagande pour 2026 », explique Omar Bekare, conseiller municipal d’opposition du groupe Soisy ensemble. L’opposant affirme que « certains habitants ont l’impression de vivre dans une ville différente du maire ».

Des habitants laissés de côté

Pour ce dernier, « les grands projets ne sont associés à personne. Cet espace culturel ne sera pas rempli pendant la plupart de l’année. C’est un projet pharaoniqu­e ».

D’après Omar Bekare, son coût « a doublé par rapport au prévisionn­el », passant de 15 à 31 millions d’euros.

En opposition avec Luc Strehaiano, le conseiller municipal explique qu’il n’y a pas « de vision à long terme à Soisy ».

Sa crainte : que la commune ne devienne « encore plus une ville-dortoir ».

Catherine David, membre du groupe Soisy respire, axe son bilan sur l’environnem­ent. « Cela me gêne qu’il n’y ait pas de vraie volonté de faire des circulatio­ns douces. Prendre son vélo à Soisy, c’est dangereux », déplore l’opposante. Pour cette dernière, le maire prône « la politique du tout voiture ».

La hausse des impôts fonciers de plus de 18 % questionne également l’opposition tout entière. « C’est une hausse considérab­le », souligne Catherine David. Le manque d’échanges avec les habitants est un autre point de discorde pour Soisy respire.

David Corciero, ancien député (Modem) et membre du groupe d’opposition Vivre Soisy, rejoint les opposants sur plusieurs points. « Luc Strehaiano est en fin de course, dépassé par la situation écologique. On bétonnise et on arrache des arbres. »

Pour l’opposant, « C’est la politique de l’entre-soi. À Soisy, on a peu de restaurant­s, le marché n’est pas dynamique et les commerçant­s ne sont pas attirés. C’est une ville-dortoir ». La réalisatio­n de plusieurs projets, que sont la propriété Bailly ou le centre culturel sont des « promesses d’un autre temps. Il n’y a rien de nouveau et aucune adaptation ».

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