La police municipale étend son territoire

Partager des moyens sur des missions communes de sécurité, de salubrité et de tranquillité publiques. Tel est l’objectif d’une convention de mutualisation des polices municipales de Pontoise et de Saint-Ouen-l’Aumône. Les deux communes souhaitent « entretenir une relation de collaboration constructive et efficace ». C’est ainsi qu’a été formulé le lancement de cette entente entre les deux villes, qui prendra effet le 15 avril.

Les deux polices municipales mutualisées, leurs agents resteront sous l’autorité du pouvoir de police du maire de leur commune.

Pas une fusion

« Cette mutualisation n’est pas une fusion », estil précisé. Une convention de mise à disposition sera signée pour une durée d’un an, reconductible tacitement deux fois maximum. Sur le terrain, le dispositif permettra la mise à disposition des agents de police municipale pour des missions sur les territoires de Pontoise et de Saint-Ouen-l’Aumône. « Lors de manifestations et d’opérations de délinquance ou pour assistance des agents en cas de difficulté sur le terrain », précise François Daoust, adjoint à la sécurité.

« Pourquoi ne pas étendre ce dispositif avec d’autres communes, comme Osny et Cergy ? La limite des délits et des contrevenants ne s’arrêtant pas aux frontières administratives d’une commune », demande Gérard Seimbille, conseiller municipal du groupe Vivre à Pontoise.

Osny, Cergy, Éragny...

« Dès lors qu’il y a un fait constaté sur une commune avec fuite des auteurs, la poursuite se prolonge à l’aide de la visualisation des caméras de vidéosurveillance de chacune des communes », rappelle François Daoust, adjoint à la sécurité à Pontoise.

« L’idée c’est d’être les pionniers et d’engager une dynamique de réseau », espère Stéphanie Von Euw, maire (Lr) de Pontoise. La Ville de Pontoise a engagé une démarche dans ce sens avec la commune d’Osny. « L’équipement, l’effectif, les modalités d’interventions ne sont pas encore compatibles avec un tel dispositif », regrette l’édile. Les communes de Cergy et d’Eragny-sur-Oise ont également été approchées.

« À la faveur d’un premier bilan, nous pourrons, peutêtre, convaincre d’autres communes », espère-t-elle.