Le projet d’Urban Soccer interroge
C’est un projet qui interroge des habitants ainsi que l’opposition municipale.
Le 14 décembre, le conseil municipal a approuvé le principe de désaffecter et de déclasser du domaine public une partie du terrain multisports dit terrain de rugby, derrière le lycée Jacques-Prévert, utilisé pour les activités sportives des lycéens et qui sert aussi de lieu de promenade pour les habitants du quartier.
Padel, soccer...
La commune a décidé de céder une partie de ce terrain à la société Urban Soccer afin que cette dernière dépose un permis de construire en vue d’y faire un « Urban Village ».
La structure accueillera des activités sportives et de loisirs : du soccer en intérieur et en extérieur, du padel, des murs d’escalade et d’autres activités en cours de définition (escape game, crossfit, laser game...) ainsi que des espaces de restauration.
Le complexe sera mis à disposition des écoles, du collège, des lycées et des accueils de loisirs, pour des activités sportives, sur des créneaux à définir et principalement en matinée.
Pour l’opposition, il s’agit de « l’artificialisation » d’un espace vert. « La commune vend un terrain actuellement en accès libre pour y construire un équipement sportif privé, c’est, à nouveau, un bien commun perdu de façon irréversible », dénonce Thomas Cottinet (Eelv), chef de file de Changeons d’Ère à Taverny. Catherine Thoreau, élue du même groupe, est également intervenue à ce sujet en conseil.
« Nous avons eu une réunion avec des habitants du quartier et des jeunes et ils trouvent ça génial. Ils nous ont dit ‘’Enfin ! », explique Florence Portelli, maire (Lr) de Taverny, qui précise qu’ « au moins la moitié du terrain ne sera pas utilisé pour le Urban Soccer. »
L’équipement donnera sur le parc de Pontalis (environ 2 000 m2) « qu’on compte agrandir et refaire à neuf », précise Florence Portelli, qui promet plus de 500 plantations d’arbres.
L’élue ne voit que des avantages à ce projet : « Ce terrain de rugby est insatisfaisant sur le plan sportif, les équipes de rugby le disent. Cet équipement permettra d’avoir des lieux de rencontre pour nos jeunes. Je signale qu’à côté, il y a des collèges et lycées qui n’ont rien, même pour manger... Je parle de manger un truc sympa, en dehors de la cantine. »
Florence Portelli l’assure, il y aura toujours un espace pour la promenade autour de l’équipement. La maire de Taverny dit aussi avoir « écouté les craintes de certains riverains avec le padel extérieur, le bruit des raquettes... Donc, il n’y aura pas de padel extérieur ». Florence Portelli tient à préciser qu’il ya « toujours le parc FrançoisMitterrand à côté ».
Sur les réseaux sociaux, l’information ne manque pas d’en inquiéter certains. Une ancienne élue verte, Albine Caillié, dénonce « un bien commun livré aux appétits commerciaux et à la société de consommation ».