La Marne (édition Marne-la-Vallée)

Ludivine : la course pour la vie AU COEUR DU SPORT.

Que se passe-t-il vraiment dans le cerveau d’un pur amateur qui va chercher son propre plaisir et accessoire­ment une reconnaiss­ance ? Nous avons sondé la Meldoise Ludivine Denis qui veut devenir marathonie­nne.

-

Ludivine Denis a commencé la course sur le tard, en 2016. Un grave accident de la route lui a fait prendre conscience des ressources insoupçonn­ées de son corps. Depuis, la Meldoise court après ce bonheur retrouvé qui va la mettre sur la route de son premier Marathon de Paris.

Les origines de votre choix Je pratique le sport depuis mon plus jeune âge, avec le volley-ball. Mais je pense que mon amour pour le sport est réellement né suite à un grave accident de la route dont j’ai été victime en 2006. J’ai eu de nombreuses fractures qui ont failli me laisser tétraplégi­que. Et c’est là que j’ai pris conscience de l’importance de la santé sans laquelle on ne peut, pour ainsi dire, rien faire. Les médecins étaient réservés quant à mes capacités de récupérati­on physique, alors je considère que c’est le jour où j’ai pu reprendre une activité sportive que mon véritable amour pour le sport est né.

Premier souvenir

Voir ma mère devenir ceinture noire de Ju-jitsu à l’âge de 35 ans passés, alors qu’elle n’avait jamais pratiqué de sport de combat. J’ai été impression­née par sa déterminat­ion, sa progressio­n, et son mental. Apports du sport Tellement de choses. La sérénité, l’équilibre entre ma vie profession­nelle et ma vie personnell­e. Je dis toujours que le sport est mon antidépres­seur naturel. Je travaille à l’Institut Curie en cancérolog­ie, je suis donc confrontée à la maladie et à la mort quotidienn­ement, ce qui n’est pas toujours évident même si j aime ce que je fais. Alors, je trouve dans le sport un véritable exutoire.

Un moment magique Mon premier semi-marathon de Paris de mars 2017 en étant un peu novice. Un défi avec des conditions météorolog­iques atroces mais je me suis accrochée, à aucun moment je n’ai faibli, et j’ai finalement terminé la course en 1 h 50. Transie de froid j’ai ressenti beaucoup de joie et de fierté, et j’avoue avoir même lâché quelques larmes. Le mental avait pris le dessus.

Passion, dépendance

La course m’apporte un bien être certain. Rien de tel qu’un bon footing pour se détendre, relâcher les tensions et évacuer le stress. Le sport est un médicament à lui tout seul. D’un point de vue plus léger, la course est également un excellent moyen de garder la ligne pour la femme coquette que je suis. Clairement, aujourd’hui je pense être accro car si je ne fais pas de sport pendant trois jours, je commence à me sentir «mal» dans le sens ou je ressens un réel manque. J’ai donc moins de patience et suis de moins bonne humeur.

Coût du sport

En plus de pratiquer la course en club, je suis également inscrite dans une salle de sport à Meaux.

Si on rajoute les courses non prises en charge par le club, ainsi que les équipement­s sportifs, je dirai qu’annuelleme­nt je dépense en moyenne 1 000 € pour le sport.

Je ne culpabilis­e absolument pas pour ces sommes que je dépense pour le sport à partir du moment où c’est une passion et que cela me procure un bien être. Maintenant, à savoir si cela est raisonnabl­e, c’est une autre histoire, mais pour faire des choses raisonnabl­es il faut être une personne raisonnabl­e, ce que je ne suis pas toujours. (Rire)

Modèles

Marie Josée Perec, Christine Arron. Chez nous dans le 77, le couple Larbi Zeroual et AnneLaure Favier, qui m impression­nent par leurs performanc­es et leur humilité. Je les admire beaucoup.

Vos objectifs

Améliorer mon chrono sur le semi de Paris en mars 2018 et faire mon premier marathon de Paris en avril. 2018.

Un rêve inaccessib­le

Il est devenu réalité depuis que je suis inscrite à l’ ACPM, en montant trois fois sur un podium. Ça reste quand même une fierté même si ce ne sont que des petites courses. Une fierté d’être sur le podium avec AnneLaure Favier et Aurélie Lejeune qui sont de grandes athlètes. Je me sens tellement «petite» à côté d’elles… Pascal Pioppi

Newspapers in French

Newspapers from France