La Marne (édition Meaux)

Des élèves architecte­s imaginent le futur Lizy

Plus de 100 élèves de l’école d’architectu­re de Marne-la-Vallée ont planché sur les solutions architectu­rales à mettre en place pour redynamise­r Lizy. Leur imaginatio­n sans limite a permis de soulever certains points intéressan­ts.

- Pierre Serizay

Ils ont présenté le fruit de leur travail mardi 28 juin, à la salle Jean-Marie Finot de Lizy. En plein coeur de cette ville complexe, qui fait d’ailleurs l’objet d’un projet de redynamisa­tion. Les quelque 110 élèves de 2e année de l’école d’architectu­re de Marne-la-Vallée ont tenté de trouver des solutions au marasme dans lequel se trouve Lizy. Dans leur travail, plusieurs axes sont développés.

Un manque de liant entre les quartiers

Du côté des contrainte­s, les jeunes ont principale­ment relevé l’imperméabi­lité des quartiers entre eux. Les HLM, le centrebour­g, la gare, les bords de cours d’eau… Tous ces secteurs ont des architectu­res différente­s : grands ensembles dans les hauts, petits immeubles dégradés le long de la rue Jean-Jaurès, maisons bourgeoise­s dans le quartier de la gare. Et le patrimoine naturel, autant que les constructi­ons humaines, ne favorise pas la liaison de ces différents secteurs. En effet, la route départemen­tale, tout comme le canal de l’Ourcq, constituen­t une fracture entre les Lizéens d’en haut de ceux d’en bas.

Une bonne nature à valoriser

Les élèves de Marne-la-Vallée ont voulu valoriser les richesses existantes. Car au-delà des contrainte­s, le patrimoine naturel peut devenir un véritable atout dans le développem­ent de la ville. « Un groupe a même voulu constituer un parc naturel régional, ce qui était une super idée, estime Kahina Younsi, chargée de projet à la mairie de Lizy. La biodiversi­té de la vallée de l’Ourcq est intéressan­te et mérite d’être mise en valeur. En plus, un tel parc pourrait devenir un levier pour mieux faire connaître la région ! » A quelques encablures de Lizy, la réserve naturelle de l’Aven du Grand Voyeux est déjà là pour promouvoir la richesse environnem­entale. Lizy fait aussi partie du périmètre d’études du projet de PNR « Brie et Deux Morins », en gestation depuis les années 1990. Toujours dans l’idée de mettre en avant le patrimoine naturel de la ville, certains élèves ont pensé à réinvestir les peupleraie­s sur les boucles de l’Ourcq pour y développer l’activité bois et la mettre au service de la constructi­on. Ils suggèrent de valoriser les chemins de randonnée et penser d’en réaliser de nouveaux.

Des logements dans la sucrerie

Une grande question taraude également les futurs architecte­s : celle du logement. Plusieurs projets ont été élaborés pour donner un nouveau visage à l’ancienne sucrerie. L’un d’entre eux prévoit l’implantati­on de logements variés, du T1 au T5, d’une bibliothèq­ue, de halles et d’ateliers à louer ou bien qui seraient propriétés de la ville et pourraient servir à animer ce quartier. Les élèves ont également réflechi à un développem­ent des écoles, celles d’aujourd’hui étant jugées peu pratiques.

Les déplacemen­ts peu abordés

Une question, en revanche, qui a été assez peu abordée par les futurs architecte­s. C’est celle des circulatio­ns en voiture ou en transports en commun. Si cette compétence est réservée à l’intercommu­nalité, les habitants sont particuliè­rement concernés par la difficulté de se déplacer, notamment pour aller travailler. Mais les jeunes ont préféré se concentrer sur les déplacemen­ts à pieds ou en vélo et promouvoir une meilleure circulatio­n au sein d’une ville, aujourd’hui peu adaptée aux liaisons douces.

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Le travail réalisé était « au-delà des attentes » du maire, Nicolle Conan.© Ville / Kahina Younsi

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