La Marne (édition Meaux)

Reconstitu­tion du meurtre de Serge Maville

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Pendant des heures, jeudi 30 juin, la rue Georges-Bizet a été bouclée par les gendarmes. Seuls les riverains pouvaient l’emprunter. Et pour cause : une reconstitu­tion de meurtre était en cours.

Quelques jours auparavant, des habitants de cette rue avaient été prévenus que la circulatio­n allait être perturbée dans ce quartier pavillonna­ire. Aucune explicatio­n ne leur a été donnée. Mais tous se doutaient que quelque chose allait se dérouler dans la maison des Maville.

Mi-janvier, le fils de 26 ans a été arrêté dans la maison familiale. Il est soupçonné d’avoir assassiné son père. Dès le début de sa garde à vue, il avait avoué le meurtre.

Plusieurs mois après son arrestatio­n, les voisins restent choqués. « On ne savait même pas qu’il y avait un jeune homme qui vivait ici. Je ne l’ai jamais vu alors que j’habite ici depuis douze ans », confie une voisine. « On s’est rendu compte qu’on ne connaissai­t pas nos voisins. Cela m’angoisse. »

Le jeune homme, souffrant de schizophré­nie, aurait tué son père de 65 ans, à coups de couteau, au domicile familial, dimanche 10 janvier. Le corps du père avait été retrouvé trois jours après le meurtre dans une des chambres de la maison. Il présentait de très nombreuses plaies sur le corps.

Alertés par la petite amie du père, les gendarmes se sont rendus rue Georges -Bizet et sont tombés nez à nez avec le fils. Il prenait un bain. « Je suis seul », leur a-t-il déclaré en les voyant.

Puis, les militaires sont tombés sur un trousseau de clés et ont commencé à ouvrir les portes des chambres. C’est alors qu’ils ont découvert le corps du père qui gisait dans une mare de sang. L’état de conservati­on de son corps était limite, a confié la procureure mi-janvier.

Au début de l’enquête, les enquêteurs n’avaient pas retrouvé l’arme du crime. Plusieurs points étaient à éclaircir : pourquoi le fils avait tué son père ? S’étaientils disputés ? Le fils était-il en crise de schizophré­nie ?

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Les gendarmes sont restés devant la mairie durant toute l’après-midi, jeudi 30 juin.

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