La Marne (édition Meaux)

Quartier de la cathédrale

Des rues toujours commerçant­es et royales Deux commerçant­s de ces rues nous en parlent.

- Des événements et rassemblem­ents exceptionn­els s’y sont tenus

Rue Saint-Etienne, face au portail sud de la cathédrale, la boutique Sylvie Thiriez a belle allure avec sa vitrine emplie de linge de maison coloré. « La proximité de la cathédrale et la beauté du lieu amènent du public », souligne Anne Hincelin, la propriétai­re du magasin. « Et les clients peuvent se garer devant pour charger les achats volumineux comme les couettes. », ajoute-t-elle. Elle apprécie également l’ouverture de l’épicerie fine à côté, « des produits hauts de gamme ».

Quelques numéros plus loin, le bijoutier Frédéric Parisse constate que « le parvis joliment refait, respire. La mise en scène du quartier est meilleure qu’avant, la promenade plus agréable. » Il regrette cependant quelques fausses notes sur des immeubles en travaux. « Une bâche avec un trompe-l’oeil ferait du bien. » L’un comme l’autre trouvent que « le quartier évolue dans le bon sens. On y croit ! ».

« Place Charles-de-Gaulle, place Saint-Etienne, place des Quatre-Vents : le parvis de la cathédrale a changé plusieurs fois de nom mais a toujours conservé une fonction centrale dans le commerce meldois. Lieu de marché les mercredi et vendredi, la place accueillai­t les cinq grandes foires annuelles ainsi que le marché aux poissons jusqu’au XVIe siècle. Au XVIIIe siècle, le marché au charbon s’y installe avec son armée de porte-sacs, l’équivalent des forts des halles.

Des événements exceptionn­els se sont déroulés sur cette place. Entre autres rois, François Ier et Henri IV ont foulé ces pavés. Des évêques y ont été accueillis, parmi lesquels Bossuet. Entre les deux guerres, on y célèbre les anniversai­res de la Victoire de la Marne.

La rue Saint-Etienne était tout aussi animée. Des échoppes étaient accolées à la cathédrale : cordonnier, tonnelier, coiffeur, marchand de vins… Au XVIIIe siècle, c’est là qu’on prend la voiture puis plus tard, la diligence, qui mène à Paris le lundi et le jeudi. Au XIXe siècle, le relais de la Poste aux Chevaux se tient au n° 23.

Au bas de la rue du Général Leclerc, la rue de l’Arbalète, bien qu’étroite, était également très active. La rue aboutit au coin de la tour des Arbalétrie­rs, boulevard Jean-Rose. La compagnie du jeu de l’arc et de l’arbalète disposait de la tour et de la terrasse le long du rempart. Très étroite, la rue de l’Arbalète a été élargie au XIXe siècle et au XXe siècle. En 1912, le grand magasin des Galeries parisienne­s fut édifié à l’angle des rues de l’Arbalète et du Général-Leclerc. Son dôme est toujours un point de repère dans l’artère commerçant­e.

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1 3 2 4 1. La joaillerie Frédéric Parisse. 2. Frédéric Parisse. 3. Boutique Sylvie Thiriez. 4. Anne Hincelin.
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