La Marne (édition Meaux)

Philippe Collot, nouveau président du District

Entraîneur de l’équipe fanion puis créateur de l’école de basket handi, Robert Blandeau est devenu président. Une trajectoir­e avant tout sincère et humaine.

- Pascal Pioppi

Entraîneur de l’équipe fanion, fondateur de l’école de basket et maintenant président, une jolie trajectoir­e, non ?

(Amusé) Ce poste s’est fait dans l’esprit de la succession de Christian Roussel. Son départ est tellement proche de nous et il voulait tant s’assurer de la succession. Gabriela a courageuse­ment repris l’intérim mais j’avoue que j’ai hésité pour me lancer.

Tout était compliqué dans la mesure où je travaille encore mais à un moment j’ai décidé d’y aller. Il y a du travail mais en même temps cela me fait plaisir aussi.

C’est en fin de compte presque une dette que vous deviez à Christian ?

C’est vrai car je pense toujours être dans l’émotion lorsque Christian m’avait sollicité en 2006 pour être entraîneur. J’ai été ému qu’il me fasse confiance. Il serait content, je pense, de ce passage de témoin mais j’avoue que je suis impression­né d’être sur son fauteuil de président.

Les temps ont changé mais que vise Meaux au juste ?

On va tenter de faire de notre mieux avec nos moyens pour rester un grand club. La phase finale du championna­t est organisée au Val d’Europe avec animations et colloques d’entraîneur­s. On va, bien entendu, tout faire pour être dans les quatre premiers.

Quelles sont les contrainte­s du haut niveau ?

C’est un travail quotidien pour y rester. Economique­ment, tout est compliqué car il faut essayer de séduire pour faire connaître notre passion. Notre sport présente un vrai spectacle de haut niveau car on ne pense pas assez en terme de sport comme activité de partage. Cela reste du basket à la fois à part entière et entièremen­t à part.

Qu’apporte le handi sur le pur point de vue sportif ?

Un spectacle, des émotions, de la tactique, bref du basket de haut niveau. Il faut que le fauteuil soit un détail. Je trouve que les enfants ont un regard plus ouvert que les adultes.

On sent que Meaux bouge dans le bon sens ?

Effectivem­ent, il y a de nouvelles commission­s mises en place, la table de marque a été étoffée, la buvette marche bien et on veut progresser partout car on ne doit pas rester enfermé sur nous-mêmes.

Le recrutemen­t va t-il permettre de se mêler à la lutte pour le titre ?

Notre recrutemen­t a été tardif mais nous allons jouer le titre car avec du travail, on a des joueurs de valeur. Nous voudrions aussi plus modestemen­t accrocher la coupe Vergauwen en nous calant sur le chemin de l’an passé. Les objectifs sportifs appartienn­ent toutefois à Mario Fahrasmane, l’entraîneur.

On sent de l’ambition…

On veut s’ouvrir sur les réseaux sociaux, donner une identité avec la vente d’écharpes, de la communicat­ion. Il nous faut défendre un palmarès, nous faire mieux connaître. On voudrait aussi acquérir de nouveaux véhicules moins onéreux. On ne fait pas une année par défaut mais avec un plein d’enthousias­me. Restons dans la lignée de ce que l’on a connu et tâchons de faire plaisir à Christian Roussel qui doit nous regarder de là-haut.

Un langage d’un ancien entraîneur ?

(Sourire) Je n’ai pas envie d’être le président d’une équipe qui perd. Nous avons la chance d’avoir deux équipes et l’école de basket. On veut aller de l’avant pour Meaux.

« To u jo u rs dans l’émo tio n »

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Robert Blandeau au micro lors de l’inaugurati­on de la salle Christian-Roussel. (Photo d’archives)

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