La Marne (édition Meaux)

un parc dédié aux perroquets Crécy-la-Chapelle :

- BC

À Crécy-la-Chapelle, les perroquets seront les vedettes du Crécy Safari Park. Le parc animalier financera une fondation de protection des oiseaux. Questions à Eric Vignot, le créateur du Safari Park et de la fondation PWLF.

Racontez-nous ce que sera le Crécy Safari Park ?

Eric Vignot : L’idée est de recréer un écosystème complet : le premier parc que nous allons ouvrir aura pour thème l’Amérique du sud. Il y aura une île avec des singes, des oiseaux, et une ferme avec des animaux. Dans quel cadre ? Le Crécy Safari Park sera en bordure du golf de Crécy, il y a pas mal de terrain disponible. Nous allons construire une volière d’un hectare, et de 20 mètres de hauteur. Le public sera en immersion totale dans l’environnem­ent. Ce sera spectacula­ire. Nous allons même bâtir des lodges : on pourra y dormir et se réveiller au milieu des animaux.

Quand ouvrira ce premier parc ?

Nous déposons le permis de construire en janvier. Le parc ouvrira en 2019. Et la suite ? Un deuxième parc sera sur le thème de l’Afrique, trois ans plus tard.

Vos partenaire­s dans cette aventure ?

Je me suis entouré de gens compétents : le cabinet d’architecte­s qui a conçu le parc Astérix (J-M. Ruols et M. Kalt) et du cabinet de consultant­s Horwath, spécialisé dans l’hôtellerie et les projets touristiqu­es et de loisirs, ainsi que du zoologue français Jonas Livet. Votre ambition ? Le Crécy Safari Park va devenir l’un des tout premiers parcs pour les aras au monde. Les touristes qui viennent à Villages Nature et chez Disney viendront visiter le Crécy Safari Park. Votre moteur ? Vous savez que 48 % des espèces animales de la Terre ont disparu depuis 1970. Je suis sensible à la disparitio­n des espèces animales.

En ce qui concerne les perroquets, 114 espèces sont menacées dans le monde, et beaucoup ont disparu. Le perroquet n’est pas un prédateur. En revanche, il est chassé, capturé et est l’objet d’un énorme trafic. Certaines espèces n’existent plus que dans les élevages ; c’est le cas du Gris du Gabon : on le trouve chez les particulie­rs mais plus du tout au Gabon.

Qu’est-ce qui vous passionne chez ces oiseaux ?

L’intelligen­ce et la sensibilit­é des perroquets sont remarquabl­es. Outre leur registre sonore étendu et leurs imitations, ces animaux s’attachent fortement à leur maître. Ils peuvent faire de véritables dépression­s si un événement vient perturber leur vie.

Leur longévité est également importante, beaucoup plus grande que la plupart des animaux domestique­s. Un perroquet vit de 50 à 80 ans, parfois 100. C’est un compagnon pour la vie. D’ailleurs, c’est lui qui vous choisit, et pas l’inverse.

« Le Safari Park financera la Fondation »

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Un ara profite de l’espace et du soleil, dans la volière de la Parrot Wildlife Foundation, à Crécy.

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