La Marne (édition Meaux)

Le collectif RN 2 exige des réponses du préfet

- Axelle Vaisse

Un collectif d’automobili­stes a écrit au préfet : ils souhaitent évoquer avec lui le réaménagem­ent de la sortie 8 de la nationale 2, jugée extrêmemen­t dangereuse.

Excédés par la dangerosit­é de la sortie 8 de la nationale 2 aux heures de pointe, les automobili­stes membres du collectif « N2S8 Agissons » demandent son réaménagem­ent.

Ils ont adressé une lettre au préfet de Seine-et-Marne, le 12 novembre dernier. Sollicitan­t une audience, ils lui ont rappelé la situation, qu’ils jugent préoccupan­te : l’afflux de véhicules, de plus en plus important au niveau de cette sortie desservant Dammartin-en-Goële, Othis et Saint-Soupplets, oblige les automobili­stes à stationner sur la bande d’arrêt d’urgence sur plusieurs centaines de mètres.

« L’Etat oblige les communes à créer des logements sociaux, alors on construit et il y a de plus en plus de monde, mais les infrastruc­tures routières ne sont plus adaptées », regrette Bernard Gelé, membre du collectif.

Les véhicules à l’arrêt sont frôlés par les voitures et les poids lourds lancés à pleine vitesse sur une portion en pente de la nationale 2.

« Les camions vous passent à 5 cm des rétroviseu­rs : c’est le grand frisson, commente Julien Cusset, membre du collectif. Le jour où ça va cartonner, ça va être un véritable carnage ! »

Des courriers sans réponses

Ce problème, soulevé depuis 2010 par le maire d’Othis, Bernard Corneille, n’a jamais suscité l’intérêt de la préfecture, malgré une succession de courriers : « J’ai écrit à quatre préfets successifs, rappelle le maire. Un seul a répondu : on m’a dit que ce n’était pas dangereux. Alors j’ai eu l’idée de suggérer à des usagers de monter un collectif, en me disant qu’ils auraient peutêtre plus de chance que moi d’être entendus. »

Né en juin dernier, le collectif a souhaité rallier à sa cause un maximum d’automobili­stes, pour donner plus de poids à ses exigences. Des tracts ont été distribués, tandis que des affiches ont été déposées chez les commerçant­s et les entreprene­urs locaux.

2 200 signatures pour la pétition

Une pétition, créée sur le site Change.org a été évoquée dans le courrier envoyé le 12 novembre. Elle a réuni quelques 2 200 signatures.

Lorsqu’elle a été présentée à la sortie de supermarch­és, elle a remporté un franc succès : « Les gens nous ont dit ’on signe tout de suite, il va y avoir un mort’ », affirme Annie Gelé, membre de « N2S8 Agissons ».

Pour l’heure, la préfecture n’a pas répondu au courrier du collectif. Sollicitée pour une réaction, la Direction des routes d’Ile-de-France n’a pas donné suite à nos demandes.

Le grand frisson

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Aux heures de sorties de bureaux, les voitures s’entassent sur la bande d’arrêt d’urgence sur plusieurs centaines de mètres.

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