Les auto-écoles s’engagent FORMATION. dans une charte de bonne conduite
C’est une première en France, selon la préfecture de Seine-etMarne. Les représentants de sept auto-écoles du département ont signé, mercredi 23 novembre, la charte Bonne conduite 77, proposée par l’État via la Sécurité routière. Un document signé en préfecture qui prévoit un suivi tant pour les conducteurs néophytes que pour les professeurs, par le biais d’une formation continue.
Cette charte est un premier pas pour les moniteurs qui souhaitaient une action afin de revaloriser la profession.
Autre ambition : garantir à ceux qui souhaitent passer le permis de le faire dans des conditions optimales, avec la certitude d’acquérir les bases nécessaires à une conduite responsable. « Notre travail c’est de sauver des vies, de donner la conscience à la responsabilité que l’on a vis-à-vis de l’autre quand on est au volant, a martelé Jean-Luc Marx, préfet de Seine-et-Marne. Les accidents sont trop souvent dus aux comportements des conducteurs. » Et en Seine-etMarne, le bilan de l’accidentologie plaide en sa faveur.
Depuis le mois de janvier, 70 personnes ont perdu la vie sur les routes du département. Autre élément annoncé, une hausse du nombre d’accidents sur les routes avec 770 accidents depuis le début de l’année contre 713 sur la même période en 2015.
Sécurité routière
« Des chiffres terribles mais qui correspondent globalement à ceux de la moyenne nationale », a-t-il poursuivi. Ainsi, cette charte doit être un outil permettant d’insister sur la formation. « L’idée est de créer un outil de travail capable d’améliorer la formation des conducteurs mais aussi celle des formateurs », souligne José Hamme, le référent de la charte auprès de la direction départementale des territoires (DDT). Et d’ajouter : « La démarche vise à reconnaître les établissements d’enseignement de conduite les plus performants et les plus engagés en matière de qualité de formation. »
Les établissements signataires recevront un label - valable deux ans - distribué par une commission composée de représentants d’auto-écoles, de la Sécurité Routière, de Familles de France et d’inspecteurs du permis de conduire et de la sécurité routière (IPCSR). Un échange « gagnant-gagnant » dans la mesure où le passage du permis représente un coût auquel doit correspondre une formation de qualité.
Aussi, les élèves ne seront présentés à l’examen pratique de la conduite qu’après une évaluation de compétences « pour les mettre dans les meilleures conditions pour réussir ».
Toutes les auto-écoles qui signeront cette charte de bonne conduite seront ainsi visées par des contrôles afin de vérifier la formation dispensée mais aussi permettre aux professionnels de se former de la meilleure manière possible.