Meaux s’offre le cadeau FÉDÉRALE 3. avant Noël
Le match entre Meaux (3e) et Evreux (4e) était à prendre au sérieux. Meaux s’offre en plus de la victoire logique et méritée le bonus offensif face à une fringante équipe normande.
Meaux va passer les fêtes au chaud car la reprise est programmée en janvier. Avant de profiter d’une trêve qui semble en fin de compte appréciée et qui sera propice pour récupérer les blessés, Meaux tenait à garder ses distances avec son suivant Evreux et surtout le mettre à distance respectable. Mission remplie avec une victoire large (21-10) et le bonus offensif avec 4 essais à la clé contre 1 aux Normands. Un retour en force, bref une belle opération. Hélas, les pompiers vont entrer aussi dans la danse en évacuant l’arrière très en verve Buffard, victime d’une sale fracture du péroné deux minutes avant l’entorse du genou du puissant Omondi. Deux blessés sérieux juste avant la pause atteinte sur le score de 17-10 avec deux beaux essais.
Un blessé grave
Evreux, un peu sonné d’entrée, va se remettre dans le bon sens en envoyant la cavalerie et du lourd devant. Meaux ne baisse pas la garde pour autant : « Nous avons fait front » commente en souriant Marc Dubourdeau
visiblement satisfait de la prestation sérieuse de bout en bout malgré quelques petites maladresses : « On a failli faire comme l’équipe de France contre les Blacks » Avec beaucoup de constance dans le jeu au près, de belles envolées sur l’étendue du terrain mais aussi des plaquages dévastateurs, Meaux va s’ouvrir la porte du succès et va faire fructifier son bonus avec un 4e essai sur le petit côté par Mololo. En gagnant 29-10, Meaux se place idéalement pour la course directe aux barrages où les deux premiers du groupe éviteront le premier tour.
Il ne faut pas s’enflammer car la route est longue mais on se régale sur le pré de Tauziet avec une belle connivence entre le public et son équipe, vraiment à la hauteur. Le pari un peu fou du président Bernini de reprendre le club au plus bas prend forme. Marc Dubourdeau, le coach écouté, mais aussi tous les dirigeants solitaires et concernés donnent à cette association une jeunesse qui fait plaisir à regarder.
Pascal Pioppi