Arnaud Tsamere à Lagny HUMOUR.
Arnaud Tsamere vient jouer à Lagny « Confidences sur pas mal de trucs plus ou moins confidentiels ». Levons donc le voile de la confidence chez cet humoriste attachant
Vous qui avez une maîtrise en droit des affaires, pensez-vous vous lancer en politique ?
(En riant franchement) Oh là, non ! C’est un domaine très éloigné car je n’ai que peu de culture politique. Je suis resté un grand gamin avec un humour proche de l’enfance. Je laisse à ceux qui savent faire.
Laurent Ruquier a t-il été pour vous un tremplin idéal ?
J’avais déjà derrière moi 10 ans de carrière avec quelques étapes franchies mais il a été le détonateur. C’était le moment idéal Son émission demandait d’écrire des textes. Il n’y avait aucune censure et je pouvais travailler en liberté totale, faire mon métier. J’ai été chez lui comme un poisson dans l’eau. Cela a changé ma vie, c’est sûr.
Votre papa était général donc bien armé pour faire de l’humour ?
(Etonné) Oui, papa était général dans l’armée de l’air et a eu sa 3e étoile avant 60 ans. J’ai toujours eu une admiration sans bornes pour mon père qui a eu une carrière très brillante. En dehors de l’armée c’était quelqu’un de très drôle, très spirituel à la maison. J’ai hérité de son humour tout en recevant une éducation non pas sévère mais droite. Mais que de souvenirs de parties de franche rigolade !
Depuis que la célébrité vous habite, vous prenez-vous au sérieux ?
(Direct) Oh non ! Je vous avoue même que j’ai beaucoup de mal à prononcer le mot de célébrité. J’en reste à une notoriété, toute petite en étant très surpris d’être reconnu dans la
rue. Je suis même un peu mal à l’aise mais à l’arrivée, c’est positif. Je laisse volontiers le statut de célébrité à des gens comme Omar Sy, Jean Dujardin, Gad Elmaleh…
Je pense à un mot vous concernant…
Ah oui ? Je fais le même métier qu’eux mais pas à leur niveau. Je n’ai pas un statut spécial car je suis un artisan…
Le voilà le fameux mot, artisan qui est un terme noble…
Oui, un artisan pour bien faire mon métier au présent. C’est marrant notre transmission de pensée.
Alors continuons, êtesvous un gobeur d’instants de vie ?
(Réfléchissant) Oui, mais je ne suis pas obsédé par cela avec mon petit carnet de notes pour écrire mes vannes. Je suis suffisamment curieux et aussi naïf, presque candide. Je trouve que j’ai un côté enfantin surtout quand je me promène avec mon fils de 2 ans.
Faire rire est-il un acte héroïque par les temps qui courent ?
(Silence) C’est une bonne question mais héroïque, je n’en ai pas l’impression. Mais merci, cela fait tellement de bien. On fait peut-être un métier utile même si je ne suis pas un humoriste engagé. Il faut que j’arrive à accepter que le rire soit utile. Disons que je suis comme un acuponcteur qui soulage, qui fait du bien. Un petit artisan du bien être (Sourire)
Chez Michel Drucker le dimanche, votre complicité avec votre compère Ben est criante de vérité, c’est un grand pote ?
Plus que ça. On se connaît depuis 12 ans et nous somme très amis car on partage le même humour absurde en étant tous deux des disciples de François Rollin. On prend énormément de plaisir dans le jeu. Il existe une complicité de dingue. On projette de monter sur les planches ensemble et promis, je n’arrêterai pas ma carrière sans avoir assouvi ce désir.
En trois mots définissez votre spectacle ?
Absurde, réaliste et deuxième degré du début à la fin.
Connaissez-vous Lagny oule 77 ?
J’ai un souvenir fort et attendri sur mon premier spectacle à Chessy chez Disney où l’on faisait cinq fois par jour une pièce de chevaliers. Un souvenir merveilleux. On vous sent très équilibré…
Je ne fais pas une obsession de mon métier. Mon équilibre demeure heureusement dans ma vie familiale. J’aime beaucoup de choses dont le sport et être avec les miens. Je vais tenter de rester sain d’esprit le plus longtemps possible.
Alors Arnaud, ne changez rien mais gardez-vous bien ! Merci Pascal, c’est sympa.
Pascal Pioppi
Arnaud Tsamère à Lagny, jeudi 15 décembre à 20 h 30, Centre Vanel. Réservations : 01 64 12 47 50.